1974
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Serge Elmi et al., « Les zones d'ammonites du Domérien-Callovien de l'Algérie occidentale. Première partie : Domérien-Toarcien », Travaux et Documents des Laboratoires de Géologie de Lyon (documents), ID : 10670/1.153c8e...
L'étude détaillée de coupes levées dans les Monts de Rhar-Roubane - Tlemcen, des Traras, de Saïda, dans le secteur du Djebel Nador de Tiaret, confrontée avec des travaux effectués dans l'Atlas saharien (Monts des Ksour) et dans les Rides prérifaines permet d'établir une biostratigraphie précise de l'ensemble Domérien-Callovien, base d'une interprétation de l'échelle zonale (chronostratigraphie) dans le domaine mésogéen s.l. Les principaux résultats obtenus pour le Domérien-Toarcien (1ère partie) sont les suivants : - en Afrique du Nord, les Amaltheidés peuvent localement constituer des peuplements importants voire dominants ; vers le Sud, ils n'atteignent cependant pas le Haut-Atlas marocain et l'Atlas saharien d'Algérie ; ces nouvelles données permettent de mieux préciser certains détails de la succession des faunes mésogéennes et, surtout, d'établir que les causes biologiques de la répartition des faunes d'ammonites sont étroitement liées aux conditions paléogéographiques (barrières constituées par les plate-formes carbonatées ; migrations le long des régions épicontinentales) ; - pendant le Domérien moyen, les faunes caractéristiques sont constituées, suivant les gisements, par les Amaltheidés (rares), les Aveyroniceras et les Arieticeras ; - le Domérien supérieur est mal représenté dans les Monts de Rhar-Roubane ; on y trouve de rares Pleuroceras ; - le début du Toarcien coïncide avec le développement des Eodactylites ; - pendant le Toarcien, la succession est de même nature que dans le reste de la Mésogée ; elle correspond bien à ce qui est connu dans le Moyen-Atlas marocain ; - les Hildoceras se poursuivent à la base de la zone à Gradata (équivalent de la zone médio-européenne à Variabilis) ; - la zone à Gradata, définie par les "Brodieia" de type méditerranéen, termine le Toarcien moyen ; sa division supérieure (sous-zone à Alticarinata) semble être un excellent repère pour les corrélations ; - le début du Toarcien supérieur (équivalent des zones à Thouarsense et à Insigne) correspond souvent à une période de récession de la sédimentation ; quand les assises correspondantes sont développées, elles ne contiennent que de rares fossiles ; cela semble expliquer les difficultés de comparaison et de définition de la zone à Erbaense d'Italie dont l'acception originale paraît trop vaste ; - le Toarcien terminal (zones à Meneghinii et à Aalense) voit se développer de nettes différenciations fauniques au sein de la région étudiée : rares faunes de type mésoeuropéen dans les Monts de Rhar-Roubane et des Traras, faunes mésogéennes, souvent inédites, dans le Djebel Nador.