Capital social et accès des PME africaines au crédit bancaire : le cas du Cameroun

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2013

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Henri Wamba, « Capital social et accès des PME africaines au crédit bancaire : le cas du Cameroun », La Revue des Sciences de Gestion, ID : 10670/1.15ekwn


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Dans la plupart des pays d’Afrique Subsaharienne et plus particulièrement au Cameroun, le faible accès aux ressources financières et tout particulièrement au crédit bancaire constitue l’une des contraintes majeures au développement et à la croissance des PME, notamment en raison de la forte asymétrie d’information entre banquiers et petits entrepreneurs. En effet, non seulement ces entreprises sont caractérisées par une certaine opacité dans leur gestion, mais aussi elles sont généralement incapables de présenter des éléments de garantie exigés par les banques. Le capital social est de plus en plus évoqué comme un instrument à même de réduire les coûts de transaction des banques dans la surveillance de leurs clients ; ce qui, en conséquence, devrait amoindrir les désavantages de l’asymétrie d’information. La présente étude vise à vérifier empiriquement cette assertion en examinant l’impact des diverses dimensions du capital social entrepreneurial sur l’accès au crédit bancaire des PME camerounaises. Cette étude utilise les données collectées sur 413 PME camerounaises par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), en partenariat avec le Ministère des PME du Cameroun, entre septembre et décembre 2007. En subdivisant le crédit bancaire en trois modalités en fonction de leurs échéances, l’étude utilise un modèle logit multinomial pour déterminer la probabilité d’accéder à chaque type de crédit. Le capital social utilisé dans le modèle est fondé sur cinq indicateurs : le ratio de la main-d’œuvre familiale, le soutien gouvernemental, l’appartenance aux réseaux d’affaires ou aux associations, les relations personnelles avec la banque et le niveau du capital humain prédominant dans l’entreprise. Les résultats montrent que seules les trois dernières de ces cinq variables affectent positivement l’accès au crédit bancaire. Cependant, leurs effets et leurs amplitudes varient en fonction de l’échéance du crédit. Globalement, l’impact positif du capital social sur l’accès au crédit bancaire passe par la réduction du degré d’opacité de la PME aux yeux du banquier. Ainsi, comparativement aux grandes entreprises qui connaissent moins de difficultés pour l’obtention du financement bancaire, le capital social permet aux microentreprises, aux petites et moyennes entreprises, d’accéder au crédit bancaire à moyen et à long termes.

Social capital and access of the Africans’ SMEs to the banking credit: Evidence from Cameroon In Cameroon as everywhere in Sub-Saharan Africa, the SMEs’ development and growth are constrained by their difficult access to external sources of funds like banks. The high level of asymmetry of information between bankers and entrepreneurs being seen as the main obstacle for the latter to access to bank credits. Indeed, not only these SMEs are characterized by the opacity in their management, but also they are generally unable to provide elements of guarantees required by the banks. Nowadays, social capital is advocated as a potential instrument of mitigation of the disadvantage of the aforementioned informational asymmetry. This research aims to bridge this gap by examining the impact of various measurements of the entrepreneurial social capital on the access to the banking credit for Cameroonians’ SMEs. The paper thus builds on data collected by the Japanese International Cooperation Agency (JICA) in partnership with the Cameroonian Ministry of SMEs through a survey of 413 Cameroonian SMEs between September and December 2007. Splitting credits in 3 different modalities according to the length of their term, the study use a multinomial Logit model to determine the probability of access to each type of credit. Social capital used in the model is captured through five separate indicators: the ratio of family workforce in the firm, support from the government, membership to a business’ network or association, private contact with the bank, level of the dominant human capital in the firm. Only, the last three of these indicators positively impact on the probability of access to credit but their effects are differentiated according to the credit term. Globally, their positive impact transits through the reduction of the degree of opacity in the management of the SMEs. Therefore, parallel to big companies that face less difficulties to be inserted into banking credit scheme, social capital allows to micro-enterprises, small and medium enterprises to loosen their constraints of funding.

En la mayoría de los países de la África subsahariana y particularmente en Camerún, el acceso a los recursos financieros y precisamente al crédito bancario muy reducido constituye uno de los apremios importante al desarrollo y al crecimiento de las PME, especialmente con la fuerte asimetría de las informaciones entre los banqueros y los pequeños empresarios. En efecto, esas empresas no solo son caracterizadas por una cierta opacidad en su gestión, sino que son también generalmente incapaces de presentar los de garantías exigidas por los bancos. El capital social es cada vez mas evocado como un instrumento capaz de reducir los costes de la transacción de los bancos en la vigilancia de sus clientes. Lo que, por consiguiente, disminuiría las desventajas de la asimetría de la información. Este estudio consiste en averiguar empíricamente esta aserción, examinando el impacto de las diferentes dimensiones del capital social empresarial en el acceso al crédito bancario de las PME cameruneses. Este estudio utiliza los datos recolectados de 413 PME cameruneses por la Agencia Japonesa de Cooperación Internacional (JICA), en asociación con el Ministerio de las PME del Camerún entre septiembre y diciembre de 2007. Subdividiendo el crédito bancario en tres modalidades según sus términos, el estudio utiliza un modelo « Logit mutinomial » para determinar la probabilidad de tener acceso a cada tipo de crédito. El capital social utilizado dentro del modelo es fundado sobre cinco indicadores: El ratio de mano de obra familiar, el sostén gubernamental, la pertenencia a las redes de los negocios o asociaciones, las relaciones personales con el banco y el nivel del capital humano que predomina en la empresa. Los resultados muestran que solo los tres últimos de estos cinco variables afectan positivamente el acceso al crédito bancario. Sin embargo, sus efectos y sus amplitudes varían según el término del crédito. Globalmente, el impacto positivo del capital social en el acceso al crédito bancario pasa por la reducción del grado de opacidad de la PME para con el banquero. Así, en comparación con las grandes empresas que conocen menos dificultades en la obtención de la financiación bancaria, el capital social permite a las microempresas, a las pequeñas, y medianas empresas tener el acceso al crédito bancario a medio y a largo término.

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