2020
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Véronique François, « Se faire cuire un oeuf à l'époque mamelouke. Plats culinaires à compartiments en Syrie », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.24852/pa2020.2.32.211.218
L’archéologue déduit des formes des poteries, de la texture de la pâte et des divers traitements de surface, leur fonctionnalité supposée : la marmite pour la cuisson, la cruche, le plat et la coupe pour le service, la grande jarre ou le pot pour le stockage et la conservation. Des traces de consommation ou d’usage fournissent parfois des informations plus précises sur l’emploi du mobilier de terre. Les dépôts calcaires épais, observés sur la surface interne d’un pot ou d’une marmite, témoignent de remplissages et d’évaporations successifs tandis que les traces de brûlé d’usage repérées sur des pichets glaçurés, des jattes, des bassins et des cuvettes, des cruches et divers pots de conserve montrent que la céramique culinaire n’est pas la seule exposée à la flamme et donc employée dans le foyer. Certaines formes résistent pourtant à l’interprétation comme ces plats à compartiments réalisés au Proche-Orient et dans le monde iranien dès avant la période islamique et dont la fabrication est encore attestée aux VIIIe , Xe et XIIe –XVe siècles. Aux plus belles pièces conservées dans les musées s’ajoutent des objets fragmentaires trouvés au cours des fouilles archéologiques en Syrie. Leur étude introduit la possibilité d’un emploi culinaire.