L'effet politique des réseaux sociaux

Fiche du document

Auteur
Date

4 juin 2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Organisation

Sciences Po

Licences

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Luc Rouban, « L'effet politique des réseaux sociaux », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.16usqz


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L’analyse menée à partir des données de la vague 15 du Baromètre de la confiance politique du Cevipof (février 2024) montre que l’utilisation des réseaux sociaux n’a pas un effet politique direct. Ni le comportement électoral ni les niveaux de confiance dans la démocratie ou dans les institutions ne sont modifiés en profondeur par l’utilisation intensive de ces réseaux. Le fait que les enquêtés utilisent simultanément plusieurs réseaux ne permet pas d’identifier un effet particulier lié à l’un d’entre eux même si certains réseaux sont plus utilisés que les autres par les générations les plus récentes. Sur le terrain sociologique, on doit écarter autant la thèse d’une concentration de diplômés surinformés comme celle d’une contre-société contestataire qui se servirait des réseaux pour donner naissance à une forme renouvelée de l’anarchie. C’est sans doute ici que l’on mesure le semi-échec d’Internet et de ses sous-produits dans leur vocation première d’émancipation des citoyens à l’égard des pouvoirs institués. Le fait que les impératifs commerciaux aient conduit à organiser le suivi et le ciblage de certaines populations consommatrices ou émettrices d’informations typées n’a pas débouché sur une redéfinition numérique de la citoyenneté. Les réseaux sociaux restent des « chambres d’écho » de problèmes sous-jacents générant de la violence politique sans pour autant avoir gagné en crédibilité auprès et des gouvernements et des usagers eux-mêmes qui ne leur font guère confiance.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en