Fuite des cerveaux et inégalités entre pays

Résumé En Fr

Is the brain drain a curse or a boon for developing countries? This paper reviews what is known to date about the magnitude of the brain drain from developing to developed countries, its determinants and the way it affects the well-being of those left behind. First, I present alternative measures of the brain drain and characterize its evolution over the last 25 years. Then, I review the theoretical and empirical literature. Although the brain drain is a major source of concern for origin countries, it also induces positive effects through various channels such as remittances, return migration, diaspora externalities, quality of governance and increasing return to education. Whilst many scientists and international institutions praise the unambiguous benefits of unskilled migration for developing countries, my analysis suggests that a limited but positive skilled emigration rate (say between 5 and 10 percent) can also be good for development. Nevertheless, the current spatial distribution of the brain drain is such that many poor countries are well above this level, such as sub-Saharan African and Central American countries.

La fuite des cerveaux est-elle un fléau ou une aubaine pour les pays en développement ? Cet article revient sur l’état des connaissances à ce jour sur l’ampleur de la fuite des cerveaux dans les pays en développement, ses déterminants et la façon dont elle affecte le bien-être de ceux qui ne migrent pas. Premièrement, je présente une mesure alternative de la fuite des cerveaux et son évolution depuis 25 ans. Ensuite, je procède à une revue de la littérature théorique et empirique. Bien que la fuite des cerveaux soit une source majeure de problèmes pour les pays en développement, elle engendre aussi des effets positifs à travers plusieurs canaux tels que les transferts d’argent des migrants vers leurs pays d’origine, le retour des migrants, les externalités de la diaspora, la qualité de la gouvernance et l’augmentation du rendement de l’éducation. Pendant que de nombreux scientifiques et institutions internationales vantent les mérites de la migration des non-qualifiés pour les pays en développement, mon analyse suggère qu’un taux d’émigration qualifiée limité mais positif (entre 5 et 10 %) peut aussi être bon pour le développement. Cependant, l’actuelle distribution spatiale de la fuite des cerveaux est telle qu’un grand nombre de pays en développement se situent au-dessus de la limite, comme l’Afrique subsaharienne et les pays d’Amérique Centrale.

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