27 octobre 2021
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Olivier Rozenberg, « Order... and Disorder: Le Brexit ou la victoire amère des études parlementaires », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/rfsp.714.0599
Sous une multitude d’aspects, le Brexit a donné à voir la place importante du Parlement britannique. La centralité préservée ou retrouvée de Westminster interpelle la science politique non seulement parce que de nombreux politistes souscrivent, même implicitement, à la thèse de la déparlementarisation mais également parce que les études parlementaires (legislative studies) ne sont pas à même de rendre compte des différents registres et logiques d’action manifestés durant la décennie 2010 par les parlementaires britanniques pour faire advenir ou repousser le Brexit. La focalisation sur l’agenda et les commissions des études parlementaires conduit en effet à négliger des éléments importants que peuvent éclairer d’autres secteurs de la science politique, de la sociologie des partis aux relations internationales. Par ailleurs, les séances chaotiques à la Chambre des communes en 2019 offrent une rare illustration de la pertinence de la théorie du choix social et invitent les politistes à s’appuyer sur les cadres conceptuels de l’économie politique pour comprendre, au-delà du Brexit, les multiples formes de dérationalisation à l’œuvre dans les parlements contemporains.