2004
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André Jean et al., « Bases neurobiologiques du comportement de prise alimentaire », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France (documents), ID : 10.4267/2042/47720
Depuis la découverte de la leptine, un modèle hiérarchisé du contrôle nerveux de la prise alimentaire a été proposé. Dans cette hypothèse, l’hypothalamus intègre des signaux hormonaux d’adiposité émis proportionnellement aux réserves adipeuses de l’organisme et module la façon dont le tronc cérébral intègre les signaux de satiété, déclenchés par la présence de nourriture dans le tractus oro-gastro-intestinal, pour réguler la taille du repas en cours. Des résultats récents apportent deux évolutions conceptuelles. Ils suggèrent 1) que l’homéostasie nutritionnelle relève plus d’un traitement distributif, impliquant l’hypothalamus, le tronc cérébral et, en partie du moins, les afférences vagales, que d’un traitement de type hiérarchisé ; 2) que des phénomènes de neuroplasticité font partie inhérente des mécanismes de régulation de la prise alimentaire et que les réseaux neuronaux impliqués dans cette régulation pourraient être doués de capacités d’apprentissage et de mémorisation.