Le monde rural portugais au XVIIIe et au XIXe siècle

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2000

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José Tengarrinha, « Le monde rural portugais au XVIIIe et au XIXe siècle », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.17trr7


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Résumé Fr

La politisation des campagnes portugaises a son origine dans les révoltes anti-seigneuriales de la seconde moitié du XVIIe siècle. C’est alors que les paysans prennent conscience du fait que leur misère n’est pas l’effet des aléas de la conjoncture économique mais de l’organisation juridique de la société. Les soulèvements contre l’occupation française (1807-1810), fortement teintés de guerre religieuse, ont manifesté un mécontentement généralisé tout en contribuant à la cohésion nationale et à la politisation dans un sens conservateur. C’est le suffrage universel des premières assemblées libérales (1820 et 1822) qui a élargi l’espace public politisé. Au quotidien, l’enchevêtrement du religieux et du politique encadre la conscience paysanne dans un système de valeurs universelles qui n’est incompatible avec un pragmatisme dominant. L’appui d’une grande partie du monde rural au souverain absolutiste – Don Miguel, qui a interrompu le régime libéral (1828) – ne signifie pas pour autant adhésion à l’absolutisme. C’est plutôt l’expression de la défense des valeurs qui ont toujours ordonné la vie paysanne et aussi une manière de combler un vide politique et sentimental. La résistance à la centralisation étatique ne veut pas dire défense du régime absolu. Le régime libéral intègre peu à peu les particularismes locaux à l’unité nationale, permettant ainsi de dépasser l’apolitisme des couches rurales. Mais le modèle urbain ne peut s’appliquer à l’évaluation du processus de politisation des campagnes portugaises.

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