11 mars 2024
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Niloufar Rezaei Naraghi, « Multiples vies de l'architecture en terre : Salle à piliers dans l’Ouest de l’Iran au Ier millénaire avant notre ère », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.184026...
L’architecture est un des traits culturels qui dévoile une vision du monde, un savoir-faire et vivre des peuples même en l’absence d’écriture. En tant qu’objet archéologique, elle peut être étudiée dans les quatre grandes étapes de son existence : sa construction, son abandon, sa découverte et sa restauration où chacune nous renseigne sur l’attention portée par les populations à celle-ci. Dans une société, ce sont les éléments culturels qui déterminent les techniques de construction et qui deviennent l’usage dans le temps. Construire en terre crue est facile, économique et à la portée de tous et sa restauration est étroitement liée à la connaissance de la matière terre. La restauration a toujours fait partie des préoccupations des Anciens. Aujourd’hui, la conservation des vestiges historiques en terre est une action complémentaire faisant suite à leur restauration et qui rassemble plusieurs acteurs et corps scientifiques. Depuis le Ve millénaire av. J.-C., dans les composantes des structures des sites archéologiques du Proche et du Moyen Orient se trouve le module de la salle à piliers. Elle a perduré dans le temps et dans l’espace et est devenue remarquable dans les sites situés à l’Ouest de l’Iran au Ier millénaire av. J.-C. L’ingéniosité de cette salle demeure dans sa fonction polyvalente et dans la rapidité de sa mise en œuvre. Ce type de salle est connu comme le caractère culturel des peuples iraniens des montagnes du Zagros, et probablement son existence est liée au modèle économique et au mode de vie où le climat et l’environnement occupent une place conséquente.