Résilience territoriale et trajectoire technopolitaine : Regard évolutionniste sur le cluster industriel et scientifique grenoblois

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Malgré une accessibilité médiocre et des contraintes de site fortes, l'aire urbaine de Grenoble est un pôle technologique internationalement reconnu dans le domaine des micro et nanotechnologies. Le territoire présente les critères d'un "milieu innovant", avec une alliance forte et ancienne entre les entreprises, les universités et laboratoires publics, les collectivités. Grenoble était au milieu du 19ème siècle la capitale de la ganterie, une industrie de main d'œuvre qui a entièrement disparu. Pour expliquer la mutation de ce centre industriel provincial, il faut recourir à une analyse "évolutionniste". Les racines du développement économique et technologique grenoblois sont anciennes. Au moment de la Seconde Révolution industrielle, les élites locales ont su mobiliser les atouts naturels du territoire pour faire de Grenoble la capitale de l'hydro-électricité, ce secteur entraînant à sa suite mécanique, métallurgie, chimie. Une succession de cycles d'innovation "de Schumpeter" conduit alors à l'électronique, à l'informatique, puis aux nano et biotechnologies. Mais l'explication doit prendre en compte le rôle constant, depuis 1914, du complexe militaro-industriel, qui met à profit les ressources énergétiques et la situation géographique de la ville par rapport aux champs de bataille réels ou potentiels. Les contrastes sociaux très forts, la quasi "mono-activité" technologique et industrielle, sont deux défis à relever pour asseoir le développement durable d'une ville qui "hésite à devenir une métropole"

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