1 mars 2023
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Marie Fleury et al., « Inscription des plantes médicinales de Guyane à la pharmacopée française : démarche, enjeux et perspectives. », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.18ea42...
Une quinzaine de plantes médicinales de la pharmacopée guyanaise ont été inscrites sur la liste des plantes médicinales de la pharmacopée française entre 2015 et 2016. Le choix des plantes a été fait selon plusieurs critères : efficacité, abondance, facilité de mise en culture, mais aussi toxicité. En effet, il nous a paru utile de lever le voile sur la toxicité potentielle de certaines plantes, qui sont très utilisées dans la pharmacopée locale, mais qui semblent présenter une certaine toxicité lors des essais cliniques sur animaux par exemple. La possibilité de tester plus avant la toxicité des plantes et la nocivité de leurs usages nous a paru primordiale, étant donné le nombre d’accidents, dus à l’usage (mauvais) des plantes, qui arrivent en Guyane. D’autres plantes ont été sélectionnées en fonction de leur usage courant et de leur facilité d’accès ou de mise en culture, afin d’en faciliter la valorisation économique éventuelle. La première étape de l’inscription de 15 plantes à la pharmacopée française étant réalisée, nous nous penchons actuellement sur des travaux plus approfondis afin d’avoir les éléments nécessaires à la reconnaissance des drogues, leur pharmacologie et toxicité éventuelle. Le but de cette démarche est donc à la fois de préserver la santé en encadrant l’usage de certaines plantes « sensibles », mais aussi d’ouvrir la voie à un développement économique endogène basé sur la culture, la transformation et la vente de plantes médicinales d’origine guyanaise. Cette démarche se met en place en étroite collaboration entre GADEPAM, la GDI (Guyane Développement Innovation), la CTG (Collectivité Territoriale de Guyane) et la Faculté de Pharmacie de Paris.