Salaire, autonomie et disponibilité

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Le salaire rémunère-t-il l'autonomie ? Ce chapitre mobilise les données de l'enquête TeQ Cadres (CFDT) afin de fournir des arguments empiriques relatifs au salaire des cadres. Les données dont nous disposons caractérisent des cadres moyens, relativement âgés, dont la moitié travaillent dans des administrations ou des entreprises publiques. L'autonomie dans l'organisation de leur travail qui était l'apanage des cadres est maintenant étendue à l'ensemble des salariés. Continuent-ils cependant à conserver un avantage en la matière ? Seraient-ils moins soumis à des contrôles du fait qu'ils intérioriseraient davantage les obligations de résultat ? Autour de cette problématique des tensions entre autonomie et contrôle nous analysons le montant du salaire déclaré des cadres et ses modalités de fixation. Les cadres jeunes, moins de 35 ans, qui veulent augmenter leur salaire, recherchent son individualisation. Ceux plus âgés (35-49 ans) recherchent la mobilité et l'autonomie. Les plus anciens (plus de 49 ans), la distinction Les cadres bien rémunérés sont d'abord des salariés plus autonomes que les autres. Mais autonomie signifie aussi responsabilité. De fait, les cadres à haut salaire n'occupent plus de fonctions techniques mais sont devenus des cadres " encadrants ". La rémunération est le prix d'une seconde disposition : la disponibilité au quotidien (tendance à dépasser les 45 heures de travail par semaine) et aussi la disponibilité au service de la même entreprise. C'est la prime à la mobilité interne.