No More Easy Riders: Spatiality in Early Californian Hardcore Punk Fini les chevaucheurs à l’aise : l’espace dans le punk hardcore californien des débuts En Fr

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5 décembre 2022

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Sangheon Lee, « Fini les chevaucheurs à l’aise : l’espace dans le punk hardcore californien des débuts », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.19b156...


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Résumé En Fr

Often described as one of the first heavy metal songs, Steppenwolf’s Born To Be Wild (196) also represents par excellence an image of ‘easy-going’, ‘laid-back’ motorbike ride, more particularly, across a wide desert somewhere in California, ever since combined with the opening scene of Easy Rider, a classic film inspired by hippie culture, released the same year. Just a decade later, one may not have such an impression from Nervous Breakdown from the début EP (1979) of a seminal Californian hardcore punk band Black Flag, the impression of any spatial movement, or ‘travelling’, although the two songs share many of the formal conventions of rock music. This paper aims to explain how the two songs represent contrasting spatial concepts, on the one hand, by way of dialectic process between temporal linearity and non-linearity in each of the songs themselves, and, on the other hand, on the basis of their (sub-)cultural background, including value, mentality, and lifestyle. Historically, former key concepts in rock such as ‘timelessness’, ‘departure (to an unknown world)’, or the ambition thereof, end up being replaced by hardcore punk with a certain sense of ‘urgency’ and ‘nihilism’, reflecting the socio-political and geographical setting called suburban California in the 1970s.

Souvent décrite comme l’une des premières chansons du heavy metal, Born to Be Wild, de Steppenwolf (1968), représente aussi, par excellence, une image de la chevauchée à moto où « on se la coule douce » (easy-going), décontractée (laid-back), plus spécialement durant la traversée d’un vaste désert, quelque part en Californie, chanson qui fut toujours dès lors associée avec la scène qui ouvre Easy Rider, le film classique inspiré par la culture hippie, sorti la même année. Mais, seulement une décade plus tard, il était impossible de retirer une telle impression de la chanson Nervous Breakdown, du début du EP du même nom (1979) d’un groupe fondateur du punk hardcore californien, Black Flag, à savoir l’impression d’un quelconque mouvement spatial, ou « voyageant », et ceci bien que les deux chansons partagent nombre des conventions formelles de la musique rock.Cet article se propose, d’une part d’expliquer en quoi les deux chansons exposent deux conceptions de l’espace qui contrastent, ceci par la dialectique même de leur processus temporel, linéaire et non linéaire, au sein de chacune d’entre elles, et d’autre part de l’expliquer aussi sur la base de leur arrière-plan (sub)culturel, comprenant les valeurs, l’état d’esprit, et la façon de vivre. Historiquement, de précédents concepts clefs pour le rock, tels que l’« intemporalité », le départ (pour un monde inconnu) ou l’ambition de ceux-ci, ont fini par être remplacés, dans les années 1970, dans le punk hardcore, par un certain sentiment d’« urgence », un certain « nihilisme », qui reflétaient le cadre géographique et socio-politique appelé banlieue californienne.

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