Les saint-simoniens et la valorisation du travail industriel et tertiaire

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2008

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Hervé Le Bret, « Les saint-simoniens et la valorisation du travail industriel et tertiaire », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.19bsp8


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La valorisation du travail industriel et tertiaire par les saint-simoniens fait l’objet de nombreux ouvrages et articles. À la suite d’Henri de Saint-Simon et de sa Parabole de 1819, ses disciples l’ont exprimée dans L’exposition de la doctrine saint-simonienne et dans les articles du Producteur, de l’Organisateur, du Globe et du Crédit, ainsi que dans les correspondances des fonds Enfantin et d’Eichthal. Ils y définissent un idéal de méritocratie par le travail et formulent des propositions pour l’organisation de la société industrielle et la propriété des moyens de production. L’un d’eux, Gustave d’Eichthal, natif de Nancy, observe dès 1828 la condition ouvrière en Angleterre, où il rencontre John Stuart Mill et découvre l’utilitarisme. Pour « l’amélioration de la classe la plus pauvre et la plus nombreuse », il propose d’abolir la domesticité, ce qui amuse les caricaturistes témoins de la retraite de Ménilmontant en 1832. Plus tard, sous le Second Empire, les saint-simoniens Pereire, Talabot, Enfantin et Arlès-Dufour ont mis en pratique leur « bonheur d’entreprendre » en lançant en France et dans les pays voisins des activités innovantes : réseaux bancaires, ferroviaires et maritimes, réseaux urbains de distribution d’eau et de gaz. Ces activités créatrices d’emplois à grande échelle et à fort effet démultiplicateur induisaient des organisations nouvelles du travail. Même s’ils n’ont pas échappé aux critiques de Victor Hugo et d’Émile Zola sur les conséquences négatives pour les classes populaires de cette industrialisation rapide, on peut admirer l’enthousiasme qu’ils communiquaient lors de l’inauguration de leurs réalisations et des Expositions Universelles, et leur philanthropie, attestée par les premières institutions sociales.

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