Toxoplasmose congénitale : Etat des lieux et modalités de dépistage et surveillance

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2019

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Thomas Ferry, « Toxoplasmose congénitale : Etat des lieux et modalités de dépistage et surveillance », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.19e1df...


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La toxoplasmose congénitale est depuis plusieurs années l’objet de nombreuses controverses. La littérature concernant les différents aspects de prise en charge de la toxoplasmose congénitale ne permet pas à ce jour d’obtenir des évidences de qualité suffisante pour des recommandations. Il en découle de ce fait des stratégies diverses et variées à travers le monde. Dès 2008, un changement majeur de la prévention a eu lieu en Suisse, à savoir l’arrêt du dépistage sérologique prénatal systématique des femmes enceintes. Dès lors, la prévention primaire est devenue le seul moyen utile pour prévenir une toxoplasmose congénitale. La prévention primaire consiste principalement en des mesures d’éviction de denrées alimentaires potentiellement souillées par de la terre contaminée, de laver abondamment les fruits et légumes contaminés par de la terre et de les manger de préférence cuits plutôt que crus, de bien cuire la viande, d’éviter de s’occuper de l’hygiène de la litière du chat ou alors de porter des gants. La plupart des toxoplasmoses congénitales sont asymptomatiques, cependant les cas symptomatiques ne sont pas anodins et peuvent se manifester par le biais d’une choriorétinite, des calcifications intracérébrales, une microcéphalie, une hydrocéphalie et une anémie-thrombocytopénie. Des recommandations suisses de prise en charge des nouveau-nés infectés existent et consistent principalement en un bilan complémentaire afin de dépister les cas symptomatiques. Ces derniers se verront proposer un traitement antiparasitaire dans le but de limiter la progression des atteintes cliniques, voire de diminuer l’apparition de nouvelles lésions. Dans le contexte d’un abandon du dépistage prénatal, sur demande du groupe suisse de travail pour la toxoplasmose et avec le soutien de l’Office Fédéral de la Santé publique, une surveillance sérologique néonatale de la toxoplasmose congénitale a été implémentée au sein des maternités des Hôpitaux Universitaires de Bâle et de Lausanne. A Lausanne, entre janvier 2010 et janvier 2013, 8090 femmes ont été admises à l’issue de leur grossesse afin d’y accoucher, 5477 femmes ont accepté l’étude donnant naissance à 5585 enfants. Au sein de ces 5585 nouveau-nés, 7 ont eu des sérologies positives compatibles avec une toxoplasmose congénitale, soit une prévalence de 0,13%. Parmi les cas détectés, aucun ne s’est révélé être symptomatique de cette infection. La prévalence observée par cette étude est nettement plus élevée que celle observée de par le passé. Ce manuscrit revoit les différents aspects de la toxoplasmose congénitale et intègre les résultats et les limites méthodologiques de cette étude. Il pose également la question du moyen optimal de surveillance à adopter face au problème de santé publique que représente la toxoplasmose congénitale en Suisse.

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