2024
Cairn
M. Dupuy et al., « Qu’attendent les médecins urgentistes français de moins de 35 ans dans leur pratique? Une enquête nationale de la commission jeunes de la société française de médecine d’urgence », Annales françaises de médecine d’urgence, ID : 10670/1.1a2b8b...
ContexteDans le contexte actuel de débat sur le rôle des structures d’urgence, il est nécessaire de saisir les attentes des nouvelles générations de médecins urgentistes afin de concevoir la médecine d’urgence de l’avenir.MéthodeUn questionnaire a été diffusé via les plateformes de médias sociaux auprès des médecins urgentistes âgés de moins de 35 ans, dans le but de comprendre leurs attentes professionnelles. L’objectif principal était d’identifier les facteurs d’attractivité pour la médecine d’urgence au sein de cette population. L’évaluation a été effectuée en utilisant une échelle de Likert allant de 0 (non important) à 5 (très important).Résultats principauxEntre le 3 avril et le 5 mai 2023, 357 réponses ont été recueillies, dont 312 (87 %) ont été analysés. Parmi les répondants, 158 (51 %) étaient des femmes, d’âge moyen de 29 ± 3 ans. Les facteurs d’attractivité principaux étaient la polyvalence (3,6 ± 1,3), les conditions de travail (3,5 ± 1,5) et la disponibilité d’une équipe paramédicale en nombre adéquate (3,3 ± 1,5). Les postes les plus recherchés étaient ceux de salle d’accueil des urgences vitales (3,7 ± 1,3) et de service mobile d’urgence réanimation (3,6 ± 1,4). Les aspects positifs de la pratique incluaient la prise en charge des urgences vitales pour 278 (89 %) et la diversité des pathologies rencontrées pour 109 (85 %). Le principal point négatif était la prise en charge de patients jugés «non-urgents» pour 293 (94 %).ConclusionLes jeunes médecins urgentistes accordent une grande importance à la prise en charge de diverses urgences, particulièrement dans des postes où la gestion des situations vitales est centrale, et ce, dans des conditions de travail optimales.