2013
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Claude Masset et al., « L’allée couverte du bois d’Archemont à Méréaucourt (Somme) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3406/galip.2013.2500
Érigé au fond d’une fosse, ce monument, construit au néolithique récent, servit pendant six ou huit cents ans de sépulcre collectif. Il présente deux couches funéraires séparées par un remplissage anthropogène. Les inhumations, dans l’une et dans l’autre, furent aussi bien primaires que secondaires : soit au moins 34 sujets pour la couche la plus profonde, et 35 pour la plus haute. Au cours de cette longue période intervinrent des remaniements, des prélèvements d’os, même une vidange partielle. Mieux conservées que les os, les dents ont permis de préciser et de compléter les informations fournies par ces derniers. À cette époque, le monument était couvert d’une toiture légère. Ce n’est qu’en fin d’utilisation qu’il reçut de fortes tables mégalithiques, lesquelles manifestent une condamnation du sépulcre. Le monument fut fréquenté encore un certain temps, temps qui se termina par une destruction intentionnelle de ses parties hautes, associée à un recouvrement partiel. Outre un mobilier assez courant, cette allée couverte a fourni plusieurs perles d’ambre, l’une d’elles exceptionnelle, ainsi que dix haches polies en silex, dont neuf trouvées en place. Ces pièces sont ici l’objet d’une étude tant technologique que tracéologique, étude qui a révélé une diversité inattendue, tant dans leur élaboration que dans leur usage ; à cette diversité est liée leur emplacement dans la tombe. L’environnement a évolué au cours de l’histoire de cette allée couverte : d’abord relativement arboré, il a tôt présenté des signes de défrichement, suivis d’une reprise passagère de la forêt correspondant à l’époque de la condamnation du monument ; suivit un nouveau défrichement, correspondant aux époques historiques. De nos jours, la forêt a repris ses droits.