1965
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Jean Sutter, « Étude à l'échelle démographique de la fréquence et des effets d'une mutation : l'atteinte des incisives latérales supérieures », Population (documents), ID : 10.2307/1528306
Depuis Darwin, le problème de l'influence des mutations, autrement dit, celui des changements brusques, héréditaires et irréversibles, apparus au niveau des caractéristiques organiques, a soulevé des discussions sur bien des plans. Les problèmes posés ont débordé le cadre de la sélection naturelle, longtemps teintés de philosophie, pour prendre une allure beaucoup plus métrique. Le développement du néo-darwinisme, solidement assis sur les œuvres de R. A. Fisher, de J. B. S. Haldane et de Sewall Wright a, depuis 40 ans, montré l'extrême importance de la métrologie en biologie générale. Le développement de l'ère atomique, avec l'effet mutagène des ionisations, la disparition des maladies infectieuses donnant la priorité à la pathologie constitutionnelle, le développement accéléré de la génétique en toutes ses branches, ont mis en avant l'effet des mutations dans les populations humaines. Un cahier, le premier d'une série de recherches sur ce problème, est en préparation et paraîtra dans le cours de 1966. Cet article en présente les principaux cléments.