Second Life et apprentissage d'une langue étrangère dans une approche Emile : quels apports d'un environnement synthétique pour l'apprentissage du vocabulaire ?

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7 juin 2012

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Christine Rodrigues et al., « Second Life et apprentissage d'une langue étrangère dans une approche Emile : quels apports d'un environnement synthétique pour l'apprentissage du vocabulaire ? », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.1amn4g


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Dans l'apprentissage d'une langue étrangère, les problèmes en vocabulaire rencontrés par les apprenants peuvent concerner diverses caractéristiques d'une unité lexicale (UL), que nous désignons comme des Points de Vocabulaire Problématiques (PVP). Ainsi, la signification, la charge culturelle, le registre, ou encore les liens thématiques entre les UL (Galisson, 1979 & 1989 ; Boggards, 1994) sont autant de difficultés possibles, qu'il faut être en mesure d'identifier, afin d'aider à la compréhension, à la mémorisation et au réemploi du vocabulaire. Notre intérêt se porte particulièrement sur les potentialités des contextes d'apprentissage pour l'aide à la résolution de ces PVP. Du point de vue des TICE, il a déjà été démontré que les environnements synthétiques fonctionnant sur un mode en 3D ouvraient de nouvelles et nombreuses perspectives pour l'enseignement/apprentissage, notamment en didactique des langues. Permettant non seulement le travail collaboratif (Dalgarno & Lee, 2010), mais également les échanges à distance avec des natifs, ces environnements, qui sont de ce fait un support didactique de la perspective actionnelle (suivant les préconisations du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues), présentent également la particularité d'ajouter une dimension visuelle et spatiale (en comparaison aux dispositifs de type plateformes d'apprentissage), à travers la manipulation d'un avatar qui interagit dans et avec cet espace virtuel, et avec les autres utilisateurs. Ces environnements offrent de cette façon des possibilités de communication verbale, para-verbale et non verbale (Peterson, 2010). De plus, ils désinhibent (Schwienhorst, 2002) et rassurent les apprenants (Teoh, 2007), qui ont l'impression de prendre moins de risques que dans le monde réel. Afin d'appréhender les apports de ces environnements pour l'apprentissage lexical, nous proposons d'étudier une situation d'apprentissage de l'anglais et du français, dans le cadre d'une expérimentation menée en février 2011 avec des étudiants d'architecture, dont la spécificité est de suivre leurs cours dans une approche didactique EMILE (Enseignement de Matières par l'Intégration d'une Langue Etrangère). La démarche choisie dans ce projet a consisté à élaborer un dispositif hybride, comportant séances en présentiel et à distance, utilisant notamment le monde synthétique Second Life. Diverses activités ont été menées, telles que la construction collaborative d'un objet en groupes, encadrée par un tuteur de langue, l'un des apprenants jouant le rôle de l'assistant, les autres étant ouvriers (Kraut et al, 2003), afin de favoriser les interactions (Pica et al., 1993), ou encore des séances réflexives. Notre communication s'attache tout d'abord à la description du dispositif. Nous présentons ensuite notre analyse des interactions au cours des activités, afin de déceler les potentialités de l'environnement synthétique pour l'apprentissage lexical. Nous essayons ainsi de répondre aux questions suivantes : - comment les besoins liés au vocabulaire ont-ils été exprimés dans Second Life, lors des activités menées ? - les modes verbal, para-verbal et non-verbal ont-ils joué un rôle dans l'identification et l'explication des PVP ? - quels PVP semblent avoir été résolus dans ce contexte, pour ce public spécifique, et de quelle manière ?

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