L’Enonciation des pensées cachées : peut-on dire ce qu’on pense ?

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2018

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François Jacquesson, « L’Enonciation des pensées cachées : peut-on dire ce qu’on pense ? », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.1at1h2


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Résumé Fr

On essaie de dire ce qu’on pense ; et ce qu’on exprime finalement est déjà un peu différent. En deçà de la parole exprimée, audible, il y a ces coulisses qu’on peut appeler « la pensée » et qui sont pour cette parole un échafaudage, un terrain fertile et d’autres métaphores par lesquelles on essaie de saisir ce paysage qui s’enfuit. A certains égards, l’exprimé se fait aux dépends de l’exprimable, et il semblerait que ce qu’on dit, dès qu’on le dit, incendie ses préliminaires : cette pensée, qui avait bien l’air d’être là, on finit par douter qu’elle ait même une existence hors de la parole.L’énonciation, au sens de « moment où l’on énonce », est ce basculement de la pensée vers l’explicite, au moyen d’une temporalité confuse. Cette relative obscurité de la pensée, source du caractère souvent maladroit de notre expression (comme si nous transportions sur la place publique les petites maladies de l’intimité), se manifeste de façon patente et pénible dans nos énoncés « réels », ceux qui ne ressemblent pas aux « exemples de grammaire ».

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