2012
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Françoise Le Boulanger et al., « De la ferme antique à la nécropole de l’Antiquité tardive (milieu du IIe s. apr. J.-C.-fin du Ve s. apr. J.-C.) : étude archéologique du site de Saint-Marcel « le Bourg » (Morbihan) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.1b0546...
La fouille préventive du site de Saint-Marcel « le Bourg » (Morbihan) a permis de mettre en valeur deux occupations de nature et de chronologie différentes. La première correspond à une exploitation rurale desservie par deux chemins. Des bâtiments sur poteaux et/ou sur sablières enterrées, aux murs et aux toitures en matériaux périssables, sont disposés dans des espaces délimités par des fossés. La majorité de ces constructions sert vraisemblablement à la protection des biens agricoles (grange, étable, greniers). Cet établissement de statut modeste est en fonction du milieu du IIe s. apr. J.-C. au moins jusqu’à la fin du IIIe s. La deuxième phase d’occupation est caractérisée par une nécropole totalisant 44 sépultures à inhumation. Les objets découverts dans moins de la moitié des fosses permettent de proposer une utilisation de l’espace funéraire entre la deuxième seconde moitié du IVe s. à la fin du Ve s., voire le début du siècle suivant. Il est installé en haut d’un versant exposé au sud-ouest, dans l’angle d’une parcelle créée le long d’un chemin au cours de la phase précédente. Les tombes sont arasées et elles ne conservent pas d’ossements. Leur architecture et les pratiques funéraires qui ont accompagné leur mise en place présentent des caractéristiques communes à d’autres nécropoles contemporaines du monde romain. La base d’un probable petit édifice quadrangulaire est le premier élément original, et son implantation est essentielle dans l’organisation et le développement de l’espace funéraire. La fonction, incertaine, de cette construction est évidemment liée à l’usage de l’espace dans lequel il prend place. Des pièces de mobilier mises au jour dans cinq sépultures de personnes parmi les mieux dotées matériellement constituent certainement la découverte majeure. Leur nombre et leur cohérence stylistique avec le Quoit Brooch Style témoignent d’un véritable sentiment communautaire, et les particularités liées au style de ces objets permettent d’établir un lien entre ces cinq individus et des populations de Bretagne insulaire du Ve s.