28 octobre 2021
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Guillaume Hulin et al., « Le radar mural : un nouvel outil pour l'archéologue du bâti », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.34692/eten-ac49
Les nouveaux outils tels que la photogrammétrie ou les relevés scanner 3D ont révolutionné la façon d’appréhender l’étude archéologique d’un édifice. Ces outils sont désormais couramment utilisés mais, lorsque les parois d’un édifice sont recouvertes par un enduit, les observations visuelles sont rendues considérablement plus complexes. L’implantation des fenêtres d’observation à piqueter peut s’avérer être un exercice délicat et potentiellement non représentative de la partie de l’édifice à étudier. Les techniques géophysiques et plus particulièrement la méthode radar peuvent en partie guider cette démarche grâce à la réalisation préalable d’une imagerie murale extensive. Elles peuvent également être une aide précieuse pour le montage des projets scientifiques d’intervention de fouilles de bâti en donnant un aperçu des surfaces non sondées lors du diagnostic. Ce type d’analyse repose sur l’emploi de radar à très haute fréquence (>2 GHz). Ces antennes radar, initialement développées pour le génie civil, permettent l’auscultation des bétons et l’évaluation de leur qualité. Lorsque la surface d’un mur est suffisamment lisse, la réalisation d’un maillage dense de mesure permet très rapidement d’ausculter le mur sur quelques décimètres d’épaisseur avec une très haute résolution. Des aménagements anciens peuvent alors apparaître tels que des ouvertures colmatées ou des différences de blocage. Ces thématiques sont encore très peu développées mais un potentiel fort existe. La cellule géophysique et télédétection de l’Inrap travaille actuellement sur cette thématique destinée à améliorer les études de bâti. Suite à un premier test réalisé à l’abbaye de Ferrières-en-Gâtinais (45), nous montrerons ici le potentiel de la méthode et les différentes applications qui peuvent en découler pour aider le travail de l’archéologue du bâti. Un projet de recherche PAS a été déposé en 2021 pour associer géophysiciens et archéologues sur cette thématique de recherche en lien direct avec l’opérationnel.