La tragédie athénienne et l’espace clisthénien. Quelques réflexions sur la formation du paysage de la cité

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François de Polignac, « La tragédie athénienne et l’espace clisthénien. Quelques réflexions sur la formation du paysage de la cité », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.1bj5j4


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La création par Clisthène, à la fin du VIeme siècle, des dix tribus encadrant le corps civique athénien marqua durablement la vie de la cité dans de nombreux domaines. Les historiens modernes ont longtemps privilégié une interprétation de cette réforme comme une opération de pure rationalité abstraite, émanant d’une volonté d’isonomie et d’homogénéité en rupture complète avec les réalités locales et les déséquilibres de l’Athènes archaïque. Plus récemment néanmoins, d’autres analyses ont défendu une vision de la création clisthénienne plus pragmatique et plus respectueuse des traditions locales, traduisant un projet politique certes cohérent mais moins abstrait et moins radical. Le détour par la représentation de l’espace athénien que donne la tragédie du Veme siècle, bien qu’à première vue sans grand rapport avec l’œuvre institutionnelle de Clisthène, permet de porter un éclairage différent sur la question. L’analyse de la mise en scène de l’Attique que l’on trouve dans des pièces comme les Héraclides ou les Suppliantes d’Euripide confirme que le territoire athénien dessiné par Clisthène n’est pas un espace abstrait, détaché de sa réalité antérieure, mais apparaît constitué de lieux concrets dont les significations, la valeur historique et symbolique, fondues dans un nouvel ensemble, sont amenées à se redéfinir les unes par rapport aux autres. En travaillant sur des formes de conjonction, d’articulation entre les différents espaces constitutifs de la cité athénienne, le théâtre met en exergue des lieux où diverses traditions viennent se combiner aux réalités institutionnelles de la cité, sans se confondre avec elles ni les supplanter. Ces lieux jouent ainsi un rôle central dans la construction d’un « paysage » de la cité où les différentes composantes de l’expérience civique et leurs espaces propres peuvent se rejoindre.

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