Expression d’un vécu traumatique par la médiation de l’outil vidéo chez des sujets « désamarrés »

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2019

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L’objet de cet article est de faire partager l’expérience d’une médiation corporelle et groupale, via l’outil vidéo, avec des sujets en grande précarité. La dynamique de groupe qui s’est instaurée a permis notamment à certains d’oser participer au tournage pour exprimer ensuite, hors caméra, des pans traumatiques de vie. Cet article tente d’analyser comment d’une part, le groupe fut un objet d’investissement pulsionnel et de représentations inconscientes (Pontalis, 1963), et d’autre part, combien le médium vidéo s’apparente aux effets structurants de l’expérience de la sensorialité originaire. À l’exemple de ce patient qui, dans l’après-coup d’une prise vidéo, prolonge l’entretien, donne à voir son corps en transparence, et révèle les déficits du sentiment d’existence.

The object of this article is to share the experience of corporal and groupal mediation through the use of video, among homeless subjects. Group dynamics show that some of them dared to participate in the filming, expressing afterwards, off camera, some traumatic life events. This article attempts to analyse on the one hand how the group became an object of instinctual investment and unconscious representations (J.-B. Pontalis, 1963). On the other hand, it shows how the video, as a medium, shares similarities with the structuring effects of original sensoriality. The example of the patient, who, after the shooting, prolongs the interview, giving his body to be seen in all transparency, reveals deficiencies in self-representation.

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