L’atmosphère, le parfum et la politique de l’utopie : Lucien, Nietzsche, et Illich

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2022

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Babette Babich et al., « L’atmosphère, le parfum et la politique de l’utopie : Lucien, Nietzsche, et Illich », Diogène, ID : 10670/1.1cwkcb


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L’utopie est nominalement un nulle part qui est aussi, comme nous le dit Thomas More, un “bon” endroit. Bien qu’il existe des notions concurrentes, la description grecque occupe une place importante dans la plupart des récits d’utopie. Les détails de cet idéal sont si précis que la littérature utopique consiste en un catalogue (et une critique) de ces caractéristiques. Cet essai attire l’attention sur le parfum attribué aux « Îles des bienheureux » de Lucien, ainsi que sur la description qu’en fait Nietzsche, sur sa sensibilité à l’odorat et sur l’attention portée par Illich à l’« atmosphère » et au nez. On aborde également le scepticisme envers l’utopie et des parallèles sont établis, d’une part, avec les critiques pragmatiques de l’utopie comme étant intrinsèquement totalitaires, d’autre part, avec la « bonne vie » dans la théorie politique et le défaut programmatique de la fantaisie techno-utopique. L’article se termine par une discussion d’Illich sur la pax – c’est-à-dire la respiration.

Utopia is nominally a nowhere that is also, as Thomas More tells us, a ‘good’ place. Although there are competing values, the Greek description looms large in most accounts of utopia. The details of this ideal are so specified that utopic literature consists in a catalogue (and critique) of such specifications. This essay draws attention to the fragrance attributed to Lucian’s ‘Isles of the Blest’ along with Nietzsche’s description of the same and his attunement to the sense of smell together with Illich’s attention to ‘atmosphere’ and to the nose. Skepticism about utopia is also discussed as parallels are drawn with pragmatic critiques of utopia as inherently totalitarian along with the ‘good life’ in political theory and the programmatic default of techno-utopic fantasy. I conclude with a discussion of Illich on pax — that is, breath.

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