“Soy feminista y me gusta el perreo”: conflicts of (re)signification in the sexual politics of reggaeton « Soy feminista y me gusta el perreo » : les conflits de (re)signification dans les politiques sexuelles du reggaeton En Fr

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12 juillet 2023

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Victor Santos Rodriguez, « « Soy feminista y me gusta el perreo » : les conflits de (re)signification dans les politiques sexuelles du reggaeton », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/glad.6998


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Résumé En Fr

This article focuses on reggaeton, one of the world’s most listened-to music genres, and its emblematic dance, the perreo. The article shows how the study of this musical and choreographic genre enriches our understanding of sexual politics in popular music. While the hypersexualized logic of reggaeton/perreo has traditionally translated into uninhibited sexism, it has at the same time served as a fulcrum for operations of feminist reversal as conceived by queer theories. The article highlights the centrality of the dancing (perreo) body as a semiotic space where redefinitions of the heteropatriarchal gender/sexuality regime play out, thus making a contribution to the literature on popular music, which is struggling to embrace this epistemological turn. By contrasting the examples of reggaetoneras Ivy Queen and Chocolate Remix, the complexity of the politics of reception is explored. The article shows how antisexist and antihomophobic resignification undertakings can meet with a priori less expected resistance, even within queer feminist movements, in a context where the transnationalization of reggaeton raises the question of the difficult balance between emancipatory reappropriation and erasure of this music’s cultural heritage.

Cet article porte sur le reggaeton, une des musiques les plus écoutées à l’échelle mondiale, et sa danse emblématique, le perreo. L’article montre en quoi l’étude de ce genre musical et chorégraphique enrichit la compréhension des politiques sexuelles dans les musiques populaires. Si la logique ultra-sexualisée du reggaeton/perreo s’est traditionnellement muée en sexisme désinhibé, elle a en même temps servi de point d’appui à des opérations de retournement féministe telles que conçues par les théories queer. L’article met en relief la centralité du corps dansant (le perreo) comme espace sémiotique où se jouent les redéfinitions du régime de genre/sexualité hétéropatriarcal, apportant ainsi une contribution à la littérature sur les musiques populaires qui peine à embrasser ce tournant épistémologique. Le contraste entre les exemples des reggaetoneras Ivy Queen et Chocolate Remix permet, parallèlement, d’explorer la complexité des politiques de réception. L’article montre comment des entreprises de resignification antisexiste et antihomophobe peuvent rencontrer des résistances, a priori moins attendues, à l’intérieur même des mouvements féministes queer dans un contexte où la transnationalisation du reggaeton pose la question du difficile équilibre entre réappropriation émancipatrice et effacement du patrimoine culturel de cette musique.

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