Adhésion et abandon de la pratique sportive chez l’adolescent : vers une politique de rétention ?

Résumé En Fr

Introduction: International studies have suggested that to improve adolescent physical activity levels, public health strategies should focus on preventing sport drop-out rather than promoting sport uptake. Purpose of research: The objectives of this study were to measure sport uptake and drop-out rates by sex and socioeconomic status to provide evidence for the development of future physical activity policies in France. Results: This study involved 1 149 adolescents recruited from 11 high schools in southeast France. Participants self-reported their sex, parental occupation (transformed into socioeconomic status, SES), and sport participation trajectories. Adolescents were asked to report whether they were currently weekly sport players (SP), had dropped out from regular weekly sport participation (DO), or had never been regular weekly sport players (NBSP). SP, DO, and NBSP rates were compared by sex and SES using Wilson confidence intervals. Most participants reported being SP (64.5%), followed by DO (28.1%) and NBSP (4.6%). Few differences were observed between boys and girls in NBSP (1.3% vs. 8.0%; -6.7% ±1.3%) while strong differences were observed in SP (76.2% vs. 56.9%; +19.3% ±2.8%). The sex gap observed in SP was mainly due to the magnitude of DO differences between boys and girls (22.5% vs. 35.1%; -12.6% ±2.7%). Similar results were observed between high-SES and low-SES adolescents. Conclusions: Without drop-out, more than 90% of adolescents would currently be SP. Sex and SES differences in SP are mainly due to higher DO rates among girls and low-SES adolescents. These results encourage the development of a sport retention policy for youth.

Introduction : Des études internationales suggèrent que, pour améliorer les niveaux d’activité physique (AP) des adolescents, les stratégies de santé publique devraient se concentrer sur la prévention de l’abandon plutôt que sur la promotion du sport. But de l’étude : Les objectifs de cette étude étaient de mesurer les taux de participation et d’abandon du sport par sexe et par statut socioéconomique (SES) afin de fournir des éléments probants pour le développement de futures politiques d’AP en France. Résultats : 1 149 adolescents ont été recrutés dans le sud-est de la France. Ils étaient invités à déclarer leur sexe, la profession de leurs parents (transformée en SES), et s’ils étaient (SP), avaient été (DO) ou n’avaient jamais été (NBSP) pratiquants sportifs réguliers. Les taux ont été comparés par sexe et par SES à l’aide des intervalles de confiance de Wilson. 64,5 %, 28,1 % et 4,6 % des adolescents étaient respectivement SP, DO et NBSP. Entre garçons et filles, peu de différences de NBSP étaient observées (1,3 % contre 8,0 % ; -6,7 %±1,3 %) alors que les différences de SP étaient importantes (76,2 % contre 56,9 % ; +19,3 %±2,8 %). Les différences de SP étaient principalement dues à l’ampleur des différences de DO (22,5 % contre 35,1 % ; -12,6 %±2,7 %). Des différences similaires ont été observées concernant le SES. Conclusions : Sans abandon, plus de 90 % des adolescents seraient SP. Les fortes différences sociales de SP à l’adolescence sont dues à des dynamiques d’abandon différentes. Ces résultats encouragent le développement d’une politique de rétention sportive pour améliorer les niveaux d’AP des jeunes.