Qualité de vie : attitudes et perceptions des médecins d'un réseau régional de soins en oncologie thoracique

Résumé En Fr

Background: The evaluation of health-related quality of life (HRQOL) of lung cancer patients is significant given their poor prognosis. Consequently, HRQOL is often currently assessed throughout clinical trials and sometimes in daily medical practice. The objective here was to determine physicians’ perspectives on evaluating HRQOL. Material and methods: The team carried out a prospective study of physicians belonging to a thoracic oncology network using an original questionnaire of 33 items. Results: 102 physicians were questioned and 51 responded. Physicians’ knowledge on HRQOL was frequently of a low level and incomplete, but most of them considered HRQOL as important. HRQOL assessment in daily practice was often done intuitively. Many physicians noted that they lacked adequate time to explore and integrate all of the fields which should be covered by HRQOL in their clinical practice, but they felt overall that the HRQOL study improved doctor/patient communication and interaction. Physicians described an « ideal » HRQOL questionnaire as one containing 10-15 items within 6 domains (physical, psychological, general health, respiratory symptoms, family and social) and which could be completed in 5-8 minutes. In addition, such a questionnaire might integrate an opportunity for patients to isolate and identify items and issues that they consider to be most important to them. Conclusions: Physicians’ will to consider and integrate the evaluation of HRQOL in the management of lung cancer patients is strong but meets some structural challenges (related to HRQOL assessment and interpretation of data) but also conjectural difficulties (with respect to a lack of knowledge). Training efforts are needed as well as the development of easier tools to facilitate the evaluation of HRQOL.

Introduction : l’évaluation de la qualité de vie liée à la santé (QDVS) des patients atteints de cancer bronchique est importante au regard de leur mauvais pronostic. Actuellement, la QDVS est donc souvent évaluée dans les essais cliniques, et parfois en pratique quotidienne. Notre objectif était de déterminer l’attitude des médecins face à l’évaluation de la QDVS. Matériel et méthodes : enquête prospective, à l’aide d’un questionnaire, auprès de médecins appartenant à un réseau de soins en oncologie thoracique. Résultats : cent deux médecins ont été interrogés (51 répondeurs). Leurs connaissances sur la QDVS étaient souvent partielles mais la majorité considéraient la QDVS comme importante. L’évaluation de la QDVS en pratique quotidienne était souvent faite intuitivement. Les médecins déclaraient manquer de temps, au quotidien, pour explorer tous les champs couverts par la QDVS, mais considéraient que l’étude de la QDVS améliorait l’interaction médecin/patient. Les médecins décrivaient un questionnaire de QDVS « idéal » comme basé sur dix à quinze questions explorant six domaines (santé globale, physique, symptômes respiratoires, psychologique, familial et social) et complété en 5-8 minutes, chaque patient pouvant coter les items ou les domaines les plus importants pour lui. Conclusions : la volonté des médecins d’intégrer l’évaluation de la QDVS dans la prise en charge de leurs patients est forte, mais rencontre des difficultés structurelles (évaluation et interprétation des données de QDVS) et conjoncturelles (manque de connaissances). Des efforts de formation sont donc nécessaires ainsi que le développement d’outils plus faciles à utiliser pour évaluer la QDVS.