Sensibilité inerte et force morte: un exemple d'utilisation diderotienne d'un concept leibnizien

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Marc Parmentier, « Sensibilité inerte et force morte: un exemple d'utilisation diderotienne d'un concept leibnizien », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.1d8o3l


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L'analogie avec la force morte est indispensable à la compréhension de l'expression énigmatique « sensibilité inerte ». Encore faut-il ne pas réduire la notion de « force morte » à son sens strictement leibnizien mais prendre en compte les interprétations de plus en plus larges que les lecteurs de Leibniz en ont données. Ces interprétations esquissent en effet déjà la transition entre physique du mouvement et physiologie sur laquelle Diderot s'appuie. Du concept leibnizien, Jean Bernoulli, Emilie du Châtelet retiennent sa caractéristique essentielle, à savoir la continuité du passage entre force morte et force vive. C'est bien là l'essentiel pour Diderot. A l'inverse, dans ses effets, la sensibilité inerte s'oppose à la sensibilité active, ce qui permet d'échapper au paradoxe insoutenable des solutions extrêmes, comme celle de l'animalité de la matière minérale défendue par Jean Baptiste Robinet. L'action de la force morte est invisible, insensible, précisément parce qu'elle est infiniment petite, soit pour la raison qui la place en continuité avec la force vive. Dans le contexte où se situe Diderot, la continuité suppose l'infiniment petit, en d'autres termes un objet mathématique flou dont Leibniz soulignait déjà le caractère problématique et dont les mathématiciens ne tarderont pas à se passer, compte tenu de son ambiguïté mathématique voire métaphysique.

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