La transmission de la mémoire dans les romans de Marie-Claire Blais

Fiche du document

Date

2 mars 2013

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1718-5556

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Eva Pich-Ponce, « La transmission de la mémoire dans les romans de Marie-Claire Blais », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.1dpf0s


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Marie-Claire Blais est l’une des figures les plus importantes de la littérature québécoise. Dans Le Sourd dans la ville (1979), Visions d’Anna (1982) et Soifs (1995), des dizaines de voix se juxtaposent pour évoquer les images d’horreur du XXe siècle et du siècle naissant. La mémoire et sa transmission deviennent les thèmes essentiels de ces textes qui confondent les espaces et les temporalités dans une volonté de dévoiler les « abus de la mémoire » (Todorov, 1995). La sélection des faits qui sont transmis ou oubliés, l’usage institutionnel et social de la mémoire, l’importance que celle-ci acquiert au sein de l’identité sont mis en évidence dans ces textes. Le lieu devient l’emblème d’un passé qui se révèle aux personnages. Ricoeur a souligné l’importance du lien entre la « mémoire corporelle » et la « mémoire des lieux », entre l’ « ici /maintenant » et le « là-bas » géographique et historique. Dans ces romans, nous observerons en effet la relation étroite qui s’établit entre l’ ‘ici » constitué par l’espace où habite la plupart des personnages et le monde international et historique qui hante leurs pensées. Nous verrons comment se tisse une mémoire marquée par les souvenirs des personnages et les récits d’autres époques. Au passé violent s’ajoute la brutalité du monde contemporain aux personnages qui laisse entrevoir un futur apocalyptique. Seules l’art et l’action solidaire apporteront une certaine lueur d’espoir.

Mary-Claire Blais is one of the most important writers in Quebec literature. In Le Sourd dans la ville (1979), Visions d’Anna (1982) and Soifs (1995), an important number of voices are juxtaposed in order to highlight the dramas of the XXth century. Memory and its transmission constitute the central themes of these texts, which mix times and places in a wish to reveal the ‘excesses of memory’ as defined by Todorov in Les abus de la mémoire (1995). The selection of the facts that are transmitted or forgotten, the institutional and social usage of memory, the importance which this one acquires within identity is put in an obvious place in these novels. Ricoeur has highlighted the link between ‘corporal memory’ and the ‘memory of places’, between the ‘here/now’ and the geographical and historical ‘there’. I aim to analyze the relationship between the ‘now’ constituted by the space where the protagonists live and the international and historical space that haunts their thoughts. I will examine the confusion of places and temporalities and I shall see how the texts weave a memory marked by personal recollections and the stories of other times. The violence of the past is associated to the brutality of the modern world, and suggests an apocalyptic future. Only art and human solidarity seem to bring a certain light of hope to the characters.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en