Rhétorique verte chez les chemises noires : le fascisme italien et l’environnement

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2024

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Marco Armiero et al., « Rhétorique verte chez les chemises noires : le fascisme italien et l’environnement », La Pensée écologique, ID : 10670/1.1e50r9


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Eu égard à l’important travail historiographique sur le cas allemand, en particulier sur les politiques et l’idéologie environnementales nazies, les études sur de telles questions pour d’autres régimes fascistes sont encore assez rares. Cet article tente de combler partiellement cette lacune, du moins en ce qui concerne le cas italien, en offrant un aperçu général du régime fasciste et de ses politiques et récits environnementaux. Analysant comment les fascistes se sont approprié les paysages italiens à la fois à travers des discours et des politiques concrètes, cet article examine la construction d’une nature fasciste comme espace rhétorique, symbolique et géographique. En particulier, cet essai explore le processus combiné d’appropriation et d’expropriation à travers l’analyse de deux questions diverses mais entrelacées : premièrement, l’idéologie rurale fasciste en tant que récit sur la constitution mutuelle de la nature et des personnes et, deuxièmement, la création des premiers parcs nationaux italiens, leurs succès et leurs échecs en tant qu’institutions de conservation de la nature et leur rôle de symboles de la fracture nature/société. Tout en mélangeant les idées de race, de paysage, d’histoire, de modernité et de ruralisme, les fascistes ont façonné à la fois l’environnement national et les idées générales sur la nature dans un narratif qui affectait l’objet même du récit, c’est-à-dire la nature elle-même.

In comparison with the significant historiographical work on the German case, specifically on Nazi environmental policies and ideology, studies on such issues for other Fascist regimes are still rather rare. This article attempts partially to fill this gap, at least as regards the Italian case, offering a general overview of the Fascist regime and its environmental politics and narratives. Analysing how Fascists appropriated Italian landscapes through both discourses and concrete policies, this paper examines the construction of a Fascist nature as a rhetorical, symbolic, and geographical space. In particular, this essay explores the combined process of appropriation and expropriation through the analysis of two diverse but intertwined issues: firstly, Fascist rural ideology as a narrative on the mutual constituency of nature and people and secondly, the creation of the first Italian national parks, their successes and failures as institutions of nature conservation and their role as symbols of the nature/society divide. While blending the ideas of race, landscape, history, modernity and ruralism, Fascists shaped both the national environment and general ideas about nature in a narrative which affected the very object of the narration -that is, nature itself.

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