30 décembre 2023
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Naïs Sirdeys et al., « Une approche intégrée des processus sédimentaires sur paléosol et tufs calcaires de deux séquences du Quaternaire récent en contexte méditerranéen (sud de la France) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.4000/quaternaire.18641
Dans le sud-est de la France, les sites de plein air des périodes du Paléolithique supérieur, Mésolithique et Néolithique ancien sont très peu représentés. Parmi les nombreux facteurs potentiellement responsables (e.g., impacts climatiques, pratiques culturelles, manque de prospections) quelle est la part des processus géomorphologiques sur la conservation et/ou la destruction de sites de plein air ? Afin de répondre à cette question, cette étude propose une approche intégrée d’analyse des processus géomorphologiques et de leurs impacts taphonomiques sur la présence/absence, la préservation/destruction de sites ou vestiges archéologiques via l’étude de marqueurs sédimentaires régionaux de phases tempérées à fort potentiel de conservation archéologiques et paléoécologiques : les formations détritiques à cryoclastes et paléosols et les formations de tufs calcaires. La méthodologie relie leurs compositions élémentaires (pXRF), granulométriques et colorimétriques aux dynamiques sédimentaires, temporalités et modalités de déposition sur deux séquences témoins du Sud-Est de la France. Au Paléolithique supérieur, la présence d’horizons de sols dans les glacis cryoclastiques, marque des phases de stabilité environnementale aux faibles taux de sédimentations, au climat tempéré et au développement du couvert forestier. Ces horizons enregistrent cependant des épisodes détritiques témoins de l’érosion du bassin versant. Les lacunes archéologiques seraient donc potentiellement attribuables à des perturbations d’ordre morphoclimatiques qui auraient altéré l’état de conservation de potentiels vestiges. L’analyse d’une séquence de tuf calcaire, formations sensibles aux perturbations de leurs biotopes, montre que les lacunes archéologiques seraient en lien avec une faible emprise anthropique sur le milieu. Les phases crayeuses aux faciès peu construits et peu détritiques indiquent des périodes de stabilité, les premières perturbations ponctuelles et localisées (bassin versant) ne sont enregistrées qu’à partir du Néolithique final avec l’augmentation du détritisme et des éléments remaniés.