2015
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Philippe Gruat et al., « Évolution d’un quartier extra-muros des pentes sud de Rodez : le diagnostic archéologique du 1, boulevard François Fabié », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.1ee845...
Cette opération a été motivée par un important projet immobilier aux abords immédiats du cœur historique médiéval de Rodez, dans un riche et prometteur contexte archéologique environnant. Ce secteur extra-muros correspond essentiellement à une zone de jardins et de prés durant le Moyen Âge. Il s’est avéré, en fait, très perturbé par divers aménagements importants successifs, bien documentés par les données archivistiques. Ces perturbations récentes sont corroborées par les 11 tranchées mécaniques réalisées (Tr. 1 à 11). Ces sondages ont également révélé d’importants remblais, plus ou moins anciens, des parcelles concernées qui correspondent aux premières pentes méridionales de la butte de Rodez. L’occupation débute à la fin de l’âge du Fer (La Tène D1 et D2). Seules deux fosses creusées dans le socle ont été épargnées à la base de la tranchée 2. L’époque gallo-romaine est mieux représentée, presque exclusivement dans la partie nord. Les vestiges d’un sommaire caniveau ou drain, constitué de tegulae disposées à plat, ont été mis au jour à 2,40 m environ de profondeur, dans la tranchée 8.Cet aménagement, d’orientation et de pendage nord/sud, est creusé à la surface d’un puissant et riche remblai antique antérieur. Non loin de là (Tr. 9), au sud-est, la fondation d’un mur antique à double parement, d’orientation est-ouest, a été mise en évidence vers 2,08 m de profondeur, sous le même remblai antique précédent, comprenant notamment des fragments d’enduit peint de couleur rouge vif, composé comme souvent à Rodez de barytine. Dans la tranchée 6, un modeste remblai antique, contenant des matériaux de démolition, a également été repéré entre 1,20 et 1,80 m de profondeur. Immédiatement à l’est, en limite d’emprise et lors des travaux du chantier, un riche dépotoir antique de la première moitié du Ier s. ap. J.-C. a été mis au jour, dans une anfractuosité du rocher, entre 1,95 et 2,40 m environ de profondeur. Au Moyen Âge ou à l’Époque Moderne se rattache probablement un puits bâti en pierre sèche mis en évidence à l’extrémité orientale de la tranchée 4. Il est peut-être à mettre en relation avec les éléments d’une margelle en grès qui étaient stockés à proximité, dans une zone de jardin.