L’effort de guerre des exploitants non-professionnels du cinéma en URSS (1939-1949)

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22 août 2020

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L’histoire des réseaux syndicaux et d’entreprise qui recourent épisodiquement au cinéma en URSS n’est pas encore écrite. Cette contribution vise précisément à introduire le cas soviétique dans l’historiographie qui se consacre aux usages du cinéma par les églises, les partis politiques et les syndicats dans les pays européens. Si la démarche éducative et le projet de diffusion des idées par le film résonnent particulièrement en Union soviétique, la trajectoire de ces exploitants cinématographiques non-professionnels y est singulière. Elle l’est au vu du contexte de l’économie planifiée et de la subordination des syndicats et des entreprises au pouvoir politique. Plus encore, la direction de la filière cinématographique de l’URSS déploie une politique qui à terme mène à une professionnalisation de ces réseaux. Cet article porte sur le tournant qui se produit dès 1939, et sur deux effets paradoxaux qu’il enclenche dans l’immédiat après-guerre. D’une part, le ministère du Cinéma peine à maîtriser les transactions financières autour des films dans les salles syndicales et d’entreprises. De l’autre, cette nouvelle nature des exploitants a priori éducatifs se révèle être une impasse pour la propagande par le film.

The history of Trade union and corporate networks that occasionally use cinema in the USSR has not yet been written. This paper is specifically aimed at introducing the Soviet case into historiography, devoted to the use of cinema by churches, political parties and trade unions in European countries. If the educational approach and the project of spreading ideas through films resonate particularly in the Soviet Union, the trajectory of these non-professional film exhibitors is singular. It is so in view of the context of the planned economy and the subordination of trade unions and enterprises to political power. Moreover, the Soviet film administration implements a policy that ultimately leads to the professionalisation of these networks. This article focuses on the turning point that occurred as early as 1939, and on two paradoxical effects that it triggered in the immediate post-war period. On the one hand, the Ministry of Cinema is struggling to control the financial transactions in union and corporate cinemas. On the other hand, this new nature of a priori educational exhibitors proves to be an impasse for propaganda through film.

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