La revendication nationale kurde et le principe d’autodétermination

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La relation du peuple kurde avec le principe d’autodétermination est singulière. Ayant réussi à développer une revendication à caractère national au début du XXe siècle, les Kurdes se verront, après une promesse internationale non tenue, refuser par le Traité de Lausanne la possibilité de créer un État souverain. Divisés, alors, pendant près d’un siècle sur le territoire de quatre États, les Kurdes vont profiter des interventions internationales en Irak pour édifier une région à l’autonomie très poussée. Les évènements actuels, liés à la lutte contre Daech, ouvrent de nouveau la perspective d’un Kurdistan indépendant, sur une partie de la zone de peuplement kurde. Cette perspective, si elle se concrétise, contribuerait à renouveler la problématique du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

The Kurds’ relationship with the principle of self-determination is a peculiar one. Having successfully developed a national claim at the beginning of the twentieth century, the Kurds saw their claim to a sovereign state, previously promised by the international community, refused by the Treaty of Lausanne. The Kurds, finding themselves divided for the best part of a century into a four-state territory, would make the most of international interventions in Iraq to construct a highly autonomous region. Current events, related to the fight against Daech, reopen the prospect of an independent Kurdistan, covering a part of the Kurdish-populated region. Should this prospect come to fruition, the question surrounding the right of peoples to self-determination would be renewed.