Souvenirs personnels d’un pied-noir né à Mouzaïa témoignant de son attachement à l’Algérie

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Je vous le raconte volontiers parce qu'on ne me l'a jamais demandé... : récits autobiographiques de français en Algérie, au Maroc, en Tunisie dans les années 1930 à 1962

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Mohamed Konate et al., « Souvenirs personnels d’un pied-noir né à Mouzaïa témoignant de son attachement à l’Algérie », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.1hp7df


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L’informateur est né à Mouzaïa (anciennement Mouzaïaville), un petit village à 50 km d’Alger. Son grand-père paternel est arrivé d’Espagne en tant que charbonnier. Du côté de sa mère, ses grands-parents ont compté parmi les déportés de 1948. En 1930, il a 20 ans et effectue son service militaire dans l’aviation pendant un an. Après le brevet élémentaire, il intègre un atelier de charpente métallique. A cette époque les secteurs d’activité en Algérie sont limités : fabrication de ciment, caves viticoles, bouchonneries… Il parle de son rapport avec les Français de métropole et insiste sur les différences culturelles. En tant que pied noir, il a à l’époque une représentation fantasmée de la France, qui ne correspond pas à la réalité qu’il va découvrir en 1962. Il évoque la mode dont il se souvient : pattes d’éléphant, coupe charleston pour les femmes mais aussi les distractions telles que le cinéma avec les premiers films parlants (Blanche Neige, Le chanteur de jazz), la musique qu’il va vu sur scène à Alger (Charlie Chaplin, Albert Préjean, Henri Garat) et Edith Piaf qu’il dit avoir entendue dans la rue. Il évoque également le sport, très apprécié des Algériens. Il a une haute estime de la population algérienne, qui a un grand sens de l’hospitalité, de fortes valeurs familiales et qui donne une place respectueuse aux femmes. Pour lui le racisme a été une invention des européens. En 1940 il est mobilisé et affecté dans les usines : il s’occupe des réparations des bateaux, de l’approvisionnement en matières premières, telles que le fer. De la guerre, il conserve une mauvaise image des officiers de l’armée française et il souligne le patriotisme des Algériens. En 1962, il part en laissant un mot sur sa porte, indiquant son départ en vacances d’été. Après un séjour en France, il revient en Algérie. L’informateur ne précise pas ensuite où se trouve son lieu d’habitation principal. Il regrette cette séparation avec ce pays pour des raisons politiques.

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