11 mars 2021
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Dominique Gomis, « La constitution du territoire kañari dans les Andes méridionales de l'équateur, de l'époque du Formatif moyen à la conquête inka (2500 av. J.-C. - 1470) : une étude de synthèse dans la longue durée », Theses.fr, ID : 10670/1.1ilu3s
L’existence d’un espace conçu et vécu selon une organisation et un ordre spécifiquement andin est un thème qui a suscité de multiples spéculations de la part d’archéologues et d’ethno-historiens réfléchissant sur le vaste territoire que se partagent de nos jours l’Équateur et le Pérou. La présente thèse cherche à établir si les Kanaris du Sud de l’Équateur ont construit leur territoire selon la même logique que leurs voisins plus au sud ou plus au nord, ou bien si les évidences archéologiques les concernant, eux et leurs prédécesseurs, que l’on a tenté de réunir et d’analyser ici, ne constituent pas la manifestation d’une autre conception territoriale. Si tel est le cas, comment celle-ci ordonne-t-elle le paysage et les hommes ? A quand peut-on la faire remonter et présente-t-elle une vraie continuité au fil du temps ? Existe-t-il ainsi un modèle spatial propre aux installations formatives, vers 2 500 av. J.-C. ? Pour sa part, l’ordre territorial des kurakazgos (« caciquats ») proto-kanaris de la fin du premier millénaire avant notre ère, potentiels ancêtres des Kanaris, obéit-il à un modèle propre ? Les seigneuries kanaris qui affrontèrent les Inkas aux XVe siècle, enfin, ont-elles modélisé le macro-espace qu’elles dominaient en fonction de normes identiques, ou différentes, à celles des périodes précédentes ?