En lisière de la plantation. Intermédiation, protestation et adaptation aux « accaparements » de terres en Côte d’Ivoire

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1 janvier 2020

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Jacobo Grajales et al., « En lisière de la plantation. Intermédiation, protestation et adaptation aux « accaparements » de terres en Côte d’Ivoire », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/pox.132.0099


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Résumé En Fr

Agribusiness investment has an overarching and growing influence in a wide range of rural areas. In Africa, Latin America, and South Asia, but also the post-communist world, agribusiness territories are described as “enclaves,” encountering the opposition of “local communities” who fight in resistance against “land grabbing”. While reckoning with the intractable issues related to agribusiness activities, this contribution intends to complexify this narrative, emphasizing the multiple ways in which the establishment of a firm can reconfigure power relations and the dynamics of collective mobilization at the local level. It then highlights the existence of a continuum between intermediation activities, the most visible forms of protest, and the more prosaic modalities of adaptation, which become apparent as we look more closely at the relationships between local mobilizations and transnational activism. These various forms of action ultimately contribute to developing the social and political grounding of the corporation. This proposition is put into practice in the study of a territory marked by agribusiness palm oil production—the Ivorian region of Sud-Comoé—and documented by several repeated field trips between 2016 and 2019.

Les investissements dans l’agro-industrie façonnent aujourd’hui de très diverses régions rurales. En Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud, mais aussi dans le monde postcommuniste, les entreprises de ce secteur sont décrites comme des « enclaves », face auxquelles se dresseraient des « communautés locales » opposées à « l’accaparement » de leurs terres. Tout en montrant les enjeux profonds de ces installations agro-industrielles, cet article propose de complexifier ce récit, mettant l’accent sur la façon dont l’implantation d’une entreprise reconfigure les rapports de force et les mobilisations à l’échelle locale. Il souligne alors l’existence d’un continuum entre les activités d’intermédiation, les formes les plus visibles de protestation et des modalités plus prosaïques d’adaptation, qui apparaissent notamment lorsqu’on s’intéresse de près aux rapports entre mobilisations locales et militantisme transnational. Ces diverses formes d’action contribuent in fine à arrimer la société agro-industrielle dans l’espace social et politique local. Cette proposition est mise en application dans l’étude d’un territoire marqué par la culture agro-industrielle du palmier à huile : la région ivoirienne du Sud-Comoé, et est documentée par plusieurs séjours de terrain répétés entre 2016 et 2019.

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