Spécialisation, privatisation. Les transformations de l'usage commercial de l'espace urbain à Paris, XVIIe - XVIIIe siècles

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2020

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Nicolas Lyon-Caen, « Spécialisation, privatisation. Les transformations de l'usage commercial de l'espace urbain à Paris, XVIIe - XVIIIe siècles », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.1jxzwz


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Résumé Fr

La répartition des activités économiques dans la ville ancienne est souvent attribuée aux dynamiques propres aux différentes professions. Des éléments de topographie, physique ou sociale, constituent certes des attracteurs, comme les cours d'eau, ou, au contraire, des repoussoirs comme les résidence des élites. Sur le temps longs, la persistance des usages des lieux demeure du reste un phénomène notable 1. Les négoces parisiens n'échappent pas à ces règles très générales : certains se regroupent, ainsi des marchands de draps de soie, installés autour du Petit Pont au milieu du XVII e siècle. D'autres se répartissent dans tout l'espace urbain parce qu'ils rendent des services de proximité, comme les vendeurs d'aliments. La localisation est parfois significative de l'activité réelle au sein d'un métier. Chez les épiciers, les marchands en gros se concentrent aux Halles, quand les moyens et les petits sont plus équitablement répartis 2. Au final, la cartographie des boutiques montre à la fois un enchevêtrement et de fortes concentrations sectorielles, comme dans le luxe, et la bibliographie récente insiste sur le mouvement d'ouverture vers la rue et la clientèle au moyen des techniques de vente ou de présentation (vitrine, éclairage..) qui marque le XVIII e siècle 3. Comme si ces implantations résultaient essentiellement des choix des acteurs et de dynamiques économiques, l'action des pouvoirs politiques est rarement mise en avant pour expliquer cette géographie commerciale d'ancien régime 4. Leurs tentatives d'organiser leurs territoires sont pourtant récurrentes, par exemple lorsqu'ils tentent de limiter les nuisances artisanales 5. Il est vrai que leur diversité particulièrement accentuée à Paris (le roi, la ville, les multiples cours de justice) brouille la perception d'une volonté cohérente. Le rapport à l'aménagement n'est cependant pas inexistant, mais passe par des voies détournées qui ne renvoient pas directement à notre perception architecturale des choses.

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