L’art du fluide, éthiques et esthétiques de la grâce contemporaine

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2023

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Sarah Troche et al., « L’art du fluide, éthiques et esthétiques de la grâce contemporaine », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.1jz1d1


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Concept majeur de la théorie de l’art du XVIe au XIXe siècle, au croisement de l’éthique et de l’esthétique, la grâce semble avoir perdu de son aura au cours du XXe siècle et être absente aujourd’hui des débats intellectuels sur l’art. Nous proposons au contraire de montrer que la grâce reste un concept opératoire pour penser la création artistique, qu’il s’agisse d’arts visuels, d’arts du spectacle, de musique, de cinéma ou de littérature. Comprise autrefois comme une forme d’inspiration, un don, la grâce réapparaît chez les artistes qui décrivent leur œuvre se faisant elle-même. Associée longtemps à la désinvolture, définie comme un art de cacher l’art, elle se manifeste chez les artistes dandys qui donnent l’impression de se méfier de l’effort. Liberté dans les règles, elle peut être évoquée par les artistes à protocole, tel John Cage, qui en faisait, avec la clarté, l’un des deux piliers de l’esthétique de la danse moderne. Pensée dans un registre spirituel, on la retrouve chez les artistes qui se défient d’un monde devenu grotesque et cherchent une certaine innocence. Légère et fluide comme l’air, elle traverse les théories du flow devenues à la mode dans les domaines de l’art, de la psychologie ou du développement personnel. Insaisissable, la grâce se cache peut-être aujourd’hui sous d’autres noms. Ce numéro se propose d’explorer Les différentes manifestations de la grâce contemporaine.

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