Évaluation des coûts et des bénéfices pour la santé de la rénovation énergétique en France

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2018

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Véronique Ezratty et al., « Évaluation des coûts et des bénéfices pour la santé de la rénovation énergétique en France », Environnement, Risques & Santé, ID : 10670/1.1ki2jo


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La santé est un enjeu important mais encore peu évalué des programmes de rénovation énergétique. Cette étude a pour objectif d’évaluer si le coût investi dans la rénovation des logements thermiquement inefficaces en France peut être compensé par des économies en dépenses de santé. Ce travail s’appuie sur une méthodologie anglaise basée sur le «  Housing Health and Safety Rating System » (HHSRS) utilisé pour identifier les logements présentant un risque pour la santé. Le croisement, possible en Angleterre, des données sur l’habitat et des données objectives de santé a permis d’estimer la probabilité de survenue d’effets délétères pour la santé en fonction du risque d’exposition à des températures intérieures trop basses, puis de calculer les coûts médicaux correspondants. À partir des données de l’enquête nationale française Phébus et de l’approche anglaise d’évaluation de la performance énergétique des logements, 3,5 millions de résidences principales, soit 13 % du parc français, ont été considérées inefficaces au plan thermique. Après adaptation au contexte français, les dépenses de santé liées à l’inefficacité énergétique des logements ont été estimées et comparées aux coûts de rénovation. Les résultats suggèrent que l’investissement dans un programme de rénovation énergétique adapté permettrait de générer des économies pour le système de santé d’autant plus importantes que les revenus des ménages sont faibles. Pour les ménages modestes, les coûts médicaux évités seraient du même ordre que les coûts de rénovation.

Health is an important but inadequately assessed aspect of programs to renovate home energy efficiency. This study sought to determine if savings in healthcare costs might balance investments in the thermal renovation of energy-inefficient homes. This work is based on the “Housing Health and Safety Rating System (HHSRS)”, a methodology developed in England and used to identify homes where energy inefficiency puts inhabitants’ health at risk. It is possible to cross housing and health data in England and accordingly to estimate the probability of harmful health effects according to the risk of exposure to cold indoor temperatures and then calculate the corresponding medical costs. Applying this approach to the assessment of housing energy performance with data from the French national Phébus study shows that 3.5 million primary residences, or 13% of the French housing stock, are energy-inefficient from a thermal perspective. After adaptation to the French context, the healthcare costs associated with this residential energy inefficiency were estimated and compared with renovation costs. The results suggest that investment in an appropriate energy renovation program could generate economies for the healthcare system and that these savings would be highest for homes of households with the lowest incomes. Indeed, for low-income households, the medical costs avoided and the renovation costs incurred would be of the same order of magnitude.

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