Ateliers populaires, artisanal, militant, collective and anonymous printing during the spring 1968 and after Ateliers populaires, impression artisanale, militante, collective et anonyme pendant le printemps 1968 et ses suites En Fr

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27 janvier 2023

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Gil Daniel, « Ateliers populaires, impression artisanale, militante, collective et anonyme pendant le printemps 1968 et ses suites », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.1lbijp


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Résumé En Fr

From the beginning of May 1968, a wide movement of occupation of the studying and working places flourished, basis of the biggest strike in the history of the country. Very soon, an artisanal printshop was settled at the Paris Fine-Arts school - l'Atelier populaire - that produced more than three hundred different posters that flooded the streets of the Quartier Latin and the strongholds of the movement. There, tens of people were received: artists, architecture and painting students, strikers from several corporations, bohemians, maoists or anarchists revolutionaries, etc. Ali of them participating in various ways to the production or to the spread of the posters. The organisation was collective, the persona! signature was abolished, and the shared gestures shaped a special way to create. Without delay, other groups started to work on this example and continued this poster production dynamic everywhere in France. The event changed for long time the practices of the artists and militant groups and put artisanal printing for long time in the set of activities of the social movement's grassroots organisations. The issue of this work is to determine the limits of this practice and, doing so, to define the expression « atelier populaire». To accomplish that, one should understand how the printshops were operated, what were their political work, who worked there, how were shared the tasks, but also what was the raie of the workshop in the large range of forms of expressions used by the movement.

Dès le début du mois de mai 1968 se développait un vaste mouvement d'occupation des lieux d'étude et de travail, bases d'appuis de la plus grande grève de l'histoire du pays. À l'École des beaux-arts de Paris on installait presque immédiatement un atelier d'impression artisanale - l'atelier populaire - qui y a produit plus de trois cents affiches différentes, inondant les rues du Quartier Latin et les lieux du mouvement. On y accueillait des dizaines de personnes : artistes, étudiants et étudiantes en architecture et en peinture, grévistes de différentes corporations, membres de la bohème, révolutionnaires maoïstes ou anarchistes, etc. Tous et toutes participaient, à des degrés divers, à la production ou à la diffusion des tirages. L'organisation y était collective, la signature individuelle abolie, les gestes partagés dessinaient une façon particulière de créer. Sans tarder, d'autres groupes s'installaient sur son modèle et prolongeaient cette dynamique de production d'affiches partout en France. L'événement modifia durablement les pratiques des artistes et des groupes militants et inscrivit dans le temps l'impression artisanale dans le répertoire d'action des organisations de base du mouvement social. L'enjeu de ce travail est de dessiner les contours de cette pratique et, ce faisant, de définir l'expression « atelier populaire » et ses enjeux. Pour cela, il faut comprendre quel était le fonctionnement des ateliers, leurs démarches politiques, leurs compositions, et la répartition des tâches en leur sein, ainsi que le rôle qu'ils avaient dans le large paysage des formes d'expression du mouvement.

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