29 septembre 2014
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Alexis Vrignon, « Les mouvements écologistes en France (de la fin des années soixante au milieu des années quatre-vingt). Tome 1 », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.1lryas
Cette thèse s’interroge sur l’émergence et la structuration de la nébuleuse écologiste en France entre la fin des années soixante et le milieu des années quatre-vingt en mêlant les apports de l’histoire politique et de l’histoire environnementale. A l’origine, l’écologisme est caractérisé par une grande diversité d’orientations, allant des groupes naturistes aux associations de protection de la nature en passant par des militants issus du gauchisme. Deux facteurs permettent à cette nébuleuse de gagner en cohérence, l’institutionnalisation des mouvements d’une part et la participation des écologistes d’autre part. Redoutant l’avènement d’une crise écologique d’une ampleur sans précédent, ces mouvements considèrent qu’il est impératif de réformer en profondeur la société pour y faire face. Etudier l’écologisme permet donc d’enrichir notre compréhension de la manière dont les militants des années soixante-dix envisagent la transformation de la société en faisant de la politique autrement. Enfin, les désillusions nées de l’échec de la lutte antinucléaire et des scores relativement modestes réalisés lors des élections amènent à la fin des années soixante-dix un profond mouvement de renouvellement des idéaux, des pratiques et des discours des militants. Ces sorties des années 68 conduisent alors à la création des Verts en janvier 1984.