Un témoignage « en archipel ». Joseph Bialot, survivant d’Auschwitz et auteur de polars

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11 septembre 2019

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Vincent Manzagol, « Un témoignage « en archipel ». Joseph Bialot, survivant d’Auschwitz et auteur de polars », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.1mkkwz


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Joseph Bialot (1930-2012) est connu avant tout pour sa carrière d'auteur de romans policiers. Écrivain tardif, il a commencé à publier à l'âge de 55 ans. Ses débuts dans le polar ont tout de suite été récompensés par le grand prix de littérature policière, obtenu en 1980 pour son roman Le Salon du prêt-à-saigner. Il a abordé par la suite d'autres genres littéraires avec une prédilection pour le roman historique. Dans ses romans, il a pu faire montre de son goût pour l'histoire et de ses immenses connaissances encyclopédiques, couvrant une vaste période allant des guerres de religion à la Seconde Guerre mondiale. Ses lecteurs ont pu remarquer la présence récurrente du thème de la déportation dans nombre de ses ouvrages, tant dans les romans policiers que dans les romans historiques. En effet, Joseph Bialot est, lui-même, un survivant des camps. Bien qu'engagé dans des mouvements de Résistance, il a été arrêté comme Juif par les ultra-collaborationnistes grenoblois. Comme Primo Levi, il a passé presque six mois à Auschwitz du 22 août 1944 au 27 janvier 1944, date de la découverte fortuite du camp par l'Armée Rouge. Il est un des rares prisonniers français encore présents dans le camp-souche après l'évacuation par les SS et le départ des prisonniers pour les terribles "marches de la mort". Raconter ces cinq mois de cauchemar fut pour lui à la fois une nécessité et une tâche d'une très grande difficulté qui a nécessité une longue gestation. Ce n'est qu'en 2002, il a alors 79ans, qu'il fera paraître son témoignage sur Auschwitz, C'est en hiver que les jours rallongent.Le projet de recherche de ce mémoire est de montrer que cette parole tardive a été précédée, d'une part, par des tentatives littéraires parfois ambitieuses mais qui ont échoué et d'autre part, par une dissémination d'éléments autobiographiques renvoyant à sa déportation dans ses romans policiers et historiques. C'est même dans ces œuvres de fiction, que selon moi, il approche au plus près ce qu'il nomme lui-même « l'indicible », c'est à dire l'expérience de la déshumanisation vécue par les prisonniers. Pour mesurer le traumatisme subi, je me suis attaché aussi à étudier toutes les occurrences relatives au corps et aux émotions qui sont nombreuses dans son œuvre.

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