De l’agriculture « dans » la ville à l’agriculture « de » la ville de Ouagadougou : une (re)considération pour valoriser un fleuron urbain malmené

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30 avril 2024

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Taladi Narcisse Yonli, « De l’agriculture « dans » la ville à l’agriculture « de » la ville de Ouagadougou : une (re)considération pour valoriser un fleuron urbain malmené », Territoire en mouvement, ID : 10670/1.1ndbi1


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L’Agriculture urbaine (AU) au Sud, longtemps analysée à l’aune des débats idéologiques, a été généralement considérée comme « fille de la crise » ou de la pauvreté, activité de survie des « damnées » ou des « perdants » de la ville. Sa place dans la ville fut mise à rude épreuve et l’activité malmenée. De nos jours, des études et des chercheurs lui reconnaissent certains avantages : fourniture d’aliments frais, emplois temporaires, source de revenus, outil de gestion de l’environnement. Mais a-t-elle une place dans la ville ? La présente étude questionne la place de l’agriculture dans l’aménagement et les politiques publiques urbaines de la ville de Ouagadougou. L’étude s’attelle à démontrer que l’agriculture est une « oubliée » de la planification urbaine, un fleuron urbain malmené, sous-estimée dans les politiques publiques urbaines qui, pourtant, mérite sa place dans le « corps » urbain ouagalais au regard de ses avantages multifacettes pour la ville. La recherche a combiné l’analyse de textes réglementaires et des enquêtes quantitatives et qualitatives auprès de maraîchers et acteurs de l’aménagement urbain. Des données du terrain, il ressort qu’à Ouagadougou, si les pratiques agricoles sont légion dans les interstices urbains, l’agriculture peine à être inscrite dans les textes et documents de planification urbaine et des politiques publiques. Certes, il y a eu souvent des mesures ou tentatives « favorables ou permissives » d’inscription de l’AU dans les instruments d’aménagement urbain, en l’occurrence le schéma directeur d’aménagement du grand Ouaga (SDAGO), mais celles-ci ne se sont pas concrétisées. Pourtant, l’agriculture urbaine, en plus de sa fonction de fourniture d’aliments frais, se positionne comme un indispensable ressort de l’économie urbaine. Elle est une économie de chaîne marginalisée où plusieurs acteurs gagnent leur vie et leur survie.

Urban agriculture (UA) in the South, long analyzed in the light of ideological debates, was generally considered as the “daughter of crisis” or poverty, a survival activity for the “damned” or “losers” of the city. Its place in the city was put to the test, and the activity was abused. Today, studies and researchers recognize certain advantages: providing fresh food, temporary employment, a source of income, an environmental management tool. But does it have a place in the city? This study examines the place of agriculture in urban planning and public policy in the city of Ouagadougou. The study sets out to demonstrate that agriculture is an “overlooked” aspect of urban planning, an urban jewel that is ill-treated and underestimated in urban public policy, yet deserves its place in the urban “body” of Ouagadougou in view of its multifaceted benefits for the city. The research combined an analysis of regulatory texts with quantitative and qualitative surveys of market gardeners and urban planning stakeholders. Data from the field show that in Ouagadougou, while agricultural practices are legion in the urban interstices, agriculture is struggling to be included in urban planning and public policy texts and documents. Admittedly, there have often been “favorable or permissive” measures or attempts to include UA in urban planning instruments, in this case the master development plan for Greater Ouaga (SDAGO), but these have not materialized. And yet, in addition to supplying fresh food, urban agriculture is an essential part of the urban economy. It is a marginalized chain economy in which several players earn their living and survive.

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