2014
Cairn
Claude Taffin, « Le marché du logement ancien », Revue d'économie financière, ID : 10670/1.1qpka3
Si le marché de l’ancien constitue désormais la majorité du marché du logement, son développement est relativement récent : il a accompagné, avec décalage, la montée de l’accession à la propriété. Longtemps négligé par les pouvoirs publics et les économistes, il doit au notariat d’avoir mis en place les bases de données qui permettent de calculer les indices de prix Notaires-INSEE et d’informer sur la consistance des biens échangés et les parties prenantes à la transaction. La source notariale permet une description détaillée du cycle commencé en 1998. À l’inverse du précédent, celui-ci se caractérise par une flambée des prix présente sinon uniforme sur tout le territoire, du moins jusqu’en 2008. Ce n’est qu’après la crise qu’apparaît une forte différenciation entre les métropoles, Paris en tête, et le reste du territoire. Le crédit facile et bon marché explique une bonne part de la hausse des prix. La croissance de la part des détentions de courte durée sur la période 2005-2007 laisse cependant soupçonner l’existence de comportements spéculatifs. Le rôle des acquéreurs étrangers dans la hausse des prix doit par ailleurs être ramené à sa juste proportion : parmi les acquéreurs personnes physiques, moins d’une sur quarante en moyenne est un étranger non résident. Classification JEL : C81, R21, R30, R31, R32.