2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.3917/rip.296.0087
J.-C. Bardout, « Le moi sans la substance. La crise de la substance de Malebranche aux Lumières », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.3917/rip.296.0087
En identifiant l’ego et la substance, Descartes affirme qu’il subsiste par lui-même et qu’il est le support des modes de la pensée, conformément aux deux caractères reconnus à la substance. Sans interroger la signification de cette équivalence, la présente étude examine la manière dont la postérité, de Locke et Malebranche jusqu’aux Lumières, récuse les principales affirmations qu’implique le dire cartésien. L’ego se libère d’une substance devenue inutile autant qu’invisible. Les nouvelles figures du moi incarnent à leur manière la mutation, si ce n’est la crise de la métaphysique. Un motif originairement cartésien (le fait que la substance ne nous affecte pas immédiatement), explique paradoxalement la récusation du cartésianisme lui-même.