Un texte arabe sur le métalangage

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Ce texte est extrait du Nihâyat al-sûl d'al-Asnawî (m. 772/1370), commentaire du Minhâj al-wusûl d'al-Baydawî (m. 685/1286). Il cite le Hâsil de Tâj al-dîn al-Urmawî (m. 656/1258) et le Tahsîl de Sirâj al-dîn al-Urmawî (m. 682/1283), eux-mêmes résumés du Mahsûl de Fakhr al-dîn al-Râzî (m. 606/1209). Nous sommes donc dans les usûl al-fiqh de l'époque postclassique. Il distingue entre mots ordinaires et mots métalinguistiques, selon qu'ils désignent (madlûl) un objet (ma'nâ) ou une expression (lafz) et propose une classification croisée des mots métalinguistiques, selon que l'expression désignée est simple (mufrad) ou complexe (murakkab), usitée (musta'mal) ou inusitée (muhmal). Ces cinq classes de mots sont respectivement exemplifiées par faras (cheval), kalima (mot), khabar (affirmation), asmâ' al-hurûf (noms des articulations phoniques) et hadhayân (délire verbal). Dans cette distinction et cette classification, on reconnaît l'influence croisée de la falsafa (théorie des deux impositions de Porphyre) et de la tradition linguistique arabe. Ce texte éclaire les relations entre lafz et ma'nâ et les sens respectifs de chacun de ces termes, ainsi que celui de madlûl.

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