2021
Cairn
Erwin Sotiri et al., « Le droit d’auteur et le doublage des œuvres audiovisuelles », Pin Code, ID : 10670/1.1tu434
La plupart des œuvres audiovisuelles diffusées sur le petit et grand écran sont aujourd’hui doublées et/ou soustitrées. En effet, de nombreuses plateformes de service streaming, salles de cinéma ainsi que chaines de télévision diffusent films et séries sous leur version doublée, soit à titre exclusif, soit en tant qu’alternative à la version originale. La version doublée, nous le savons, se caractérise par le remplacement de la langue originale de tournage par la langue du public visé – ce que l’on appelle « doublage ». Or, le doublage, fruit du travail du « doubleur », cache plusieurs activités différentes confondues en une seule. Peu couvert par la doctrine, le sujet est également assez mal compris d’un point de vue juridique. En général, la notion de « doubleur » désigne au moins deux activités principales : celle du traducteur-adaptateur d’une œuvre audiovisuelle et celle de l’interprète qui donne voix aux personnages dans une autre langue. Le traducteur-adaptateur pourrait éventuellement être auteur d’œuvres dérivées (dérivées de l’œuvre audiovisuelle) et générer ainsi des droits d’auteur sur ces œuvres. La situation juridique de la personne qui donne voix aux personnages est, quant à elle, bien plus complexe mais l’on ne saurait exclure d’emblée qu’elle puisse rentrer dans la définition légale d’artiste interprète ou exécutant et ainsi générer, à ce titre, des droits sur ses prestations.