2009
Cairn
Jérôme Rousse-Lacordaire, « Un dominicain lecteur de l'Apologia pichienne : La question De Kabala (1711) de Josephus Maria de Turre », Revue des sciences philosophiques et théologiques, ID : 10670/1.1vklox
Dans les premières années du xviiie siècle, la cabale chrétienne, que Pic de la Mirandole avait mise en lumière, était, depuis une trentaine d’années, en relative déshérence. Pourtant, les Institutiones ad Verbi Dei scripti intelligentiam du dominicain et maître en théologie Josephus Maria de Turre, publiées en 1711, consacrent tout un traité à la cabale. De Turre y recourt principalement aux travaux de Pic de la Mirandole, Sixte de Sienne, Wilhelm Schickard et Jacques Bonfrère pour proposer une tripartition de la cabale : une cabale mauvaise, magique et mantique ; une cabale neutre, spéculative et théorique ; et une cabale pieuse, interprétative de l’Écriture et de ses mystères. Il ne semble pas que de Turre ait fait, en la matière des émules ; il paraît même avoir été ignoré de ceux qui se firent ensuite les interprètes, voire les promoteurs, de la cabale en milieu catholique.